mercredi 20 février 2008

Pourquoi la democratie fait defaut au Tchad ?



Ce que la réalité nous donne à voir au Tchad , c’est moins l’accomplissement de ces idéaux que notre incapacité à les incarner dans la vie publique. Les dernières campagnes électorales semblent avoir eu pour effet de montrer du doigt le cynisme à l’égard de la politique en général et de la démocratie en particulier. Si l’on pense aux faibles taux de participation, à l’élection d’un gouvernement impopulaire, à la volonté de réformer le mode de scrutin, au débat sur le temps de parole à l’Assemblée nationale et la possibilité d’une dictature, force est de reconnaître que notre système politique tchadien déçoit ses citoyens autant que ses élus.


Mais pourquoi nos institutions politiques génèrent-elles autant d’insatisfaction ? Si la démocratie a la réputation d’être le « moins pire » des systèmes, en revanche elle coûte cher et demande du temps. Or, comme si cela n’était pas assez, la démocratie se fonde sur des idéaux difficiles à réaliser. Elle présuppose en effet l’égalité de tous les citoyens, la participation égale au pouvoir, la représentativité à l’Assemblée, la transparence et l’imputabilité dans la prise de décision. Ce que la réalité nous donne à voir cependant, c’est moins l’accomplissement de ces idéaux que notre incapacité à les incarner dans la vie publique.Ainsi la distance grandissante, dans nos démocraties contemporaines, entre l’idéal et la réalité traduit ce que certains ont appelé un « déficit démocratique ». Cette idée s’établit en gros sur les points suivants : l’absence de dialogue et d’imputabilité des élus suggère que ces derniers gouvernent pour eux-mêmes ; les citoyens sont oubliés. la prise de décision se perd dans la complexité de la structure politique et bureaucratique ; l’on décide pour soi, pas pour ni avec le peuple. L' électeur est devenu un consommateur et la pratique de la démocratie table sur une représentation tordue de la réalité, moins politique qu’économique.


Le constat est clair : si tout le pouvoir vient du peuple, ce dernier ne l’exerce que
le jour des élections. Et il ne l’exerce qu’en surface. Le reste du temps, les citoyens
ne se sentent pas « entendus ». Il n’est donc guère étonnant qu’ils finissent par
désavouer leurs politiciens et se sentent peu respectés par leurs institutions.
Comment, dans ces conditions, remédier à l’ impuissance collective ?


Le Parti libéral du Tchad déclare, cependant, qu'il faut d’abord commencer par impliquer les citoyens dans les lieux de décision qui affectent directement leurs intérêts comme les entre-prises et les partis politiques où l’on a le culte du chef trop facile. Seule l’expérience qu’ils ont un réel pouvoir sur leur propre vie peut motiver les citoyens à s’intéresser aux affaires publiques. Ce n’est pas les élections aux trois mois qui assurent la vitalité démocratique, mais le respect du citoyen. Les absurdités politiques actuelles, qui relèvent de l’opportunisme et de l’égocentrisme des élus eux-mêmes, nuisent à nos institutions. Voilà pourquoi des mesures simples, plus participatives, pourraient redonner confiance en la démocratie, un régime politique fragile qui exige une plus grande volonté de participation pour combattre le cynisme et l'indifférence.


Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com

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