PARTI LIBERAL DU TCHAD (PLT): mai 2009

dimanche 31 mai 2009

Tchad : Grande mobilisation pour la paix definitive

La paix est une ressource vitale, irremplaçable, contraire-
ment au pétrole. Aujourd’hui au Tchad, la question de la
gouvernance démocratique est au cœur de la problé-
matique Paix. Les frontières politiques ignorées voici dix
neuf ans créent des difficultés sur les composantes liées
à la Paix locale, régionale et internationale. Une « bonne
gouvernance démocratique » basée sur la paix ne saurait
se passer de la consultation et de l’avis des parties
prenantes et tout spécialement de celui de la jeunesse et
des femmes. Il y a de ce côté un important défi à relever.

Pour le Parti Libéral du Tchad, la gouvernance démocra-
tique est en lui-même un problème majeur pour l’équipe
au pouvoir. Les deux décennies de dictature non ignorée
mais plutôt bénit par la France ont accouché d’un
important risque de transition violente à savoir : rebel-
lions armées, jusqu’au boutisme du régime, multiples
tentatives de coups d’Etat, instabilité régionale provo-
quée par le bellicisme des rebelles que de l’administration
centrale (guerres avec la Lybie, conflit au Darfour avec
des conséquences désastreuses pour les populations
civiles : meurtres, viols, 2 millions de déplacés et
3 millions de personnes (soit la moitié de la population)
qui ne survivent que grâce à l'aide internationale,
quand celle-ci peut les atteindre.

Le conflit, débordant à présent la frontière soudanaise,
se poursuit jusque dans l'est et même à l’intérieur du
Tchad. Le découragement et l’exil des forces démo-
cratiques, la dégradation de la situation sociale et
économique des citoyens de l’intérieur que de l’exté-
rieur poussent vers un refus global. Comme le souligne
le Comité tchadien de suivi d'appel à la paix et à la
réconciliation, « il existe un risque élevé d’escalade
de la violence à travers : des interventions probables
de gouvernements dans des conflits interethniques au
Darfour, des dissensions entre groupes armés, l’affai-
blissement du pouvoir central ou la prise de pouvoir
par les armes, émeutes populaires… On peut craindre
la généralisation des violences, une multiplication des
atteintes aux droits de l’homme et un accès fermé au
Darfour pour les actions humanitaires et pour les
opérations de sécurisation par la communauté inter-
nationale ».

Idriss Deby et ses ex-compagnons rebelles se sont
entendus pour ne pas s'entendre. Eux-mêmes ils l'ont
dit à plusieurs reprises que la guerre du Tchad est
« une guerre sans fin ». Cette déclarationvise à
verrouiller l’ensemble du Tchad et du Darfour qui
regorgent de pétrole. De toutes les manières, la crise
actuelle du Tchad risque d’être de longue durée et il
faudra se préparer en conséquence.

C'est pourquoi le Parti Libéral du Tchad appelle à la mise
en place d’une vaste coalition des mouvements sociaux
tchadiens, les partis d’opposition et les organisations
civiles françaises en vue d’une initiative qui forcerait une
grande mobilisation pour une paix définitive au Tchad.
Tout au long de l’été, des manifestations ponctuelles,
des vigiles, des lignes de piquetage pourraient être orga-
nisées. Ce serait pour la première fois qu’une aussi grande
mobilisation aurait lieu car l’enjeu est de taille. À un premier
niveau, il s’agira d’élargir la solidarité et d’inclure les
principales composantes de la société tchadienne, tout en
comptant sur la participation active des commu-
nautés culturelles vivant au Tchad. À un deuxième niveau,
il s’agira de bien faire comprendre que la crise actuelle
n’est pas épiphénomène ou une « erreur » du gouverne-
ment tchadien ou français, mais au contraire une stratégie
de règne de longue durée.

Mika-L. Yondoloum
Pltchad_7@hotmail.com

Tchadiennes, Tchadiens, rejoignez le
Parti Libéral du Tchad,
le parti des Droits et Libertés :
Paix, Éducation, Emploi et Prospérité,
pour le vrai changement :
Prospérer au Présent et Investir dans l'Avenir

Forum de réconciliation nationale ouvert à tous
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jeudi 21 mai 2009

Tchad : Sursaut national pour sortir de l'impasse

« Rien n’est plus vivant qu’un souvenir » Federico Garcia Lorca

La situation politique et sociale au Tchad n’est pas facile, car pour
faire l’indépendance politique, il faut une certaine indépendance
psychologique. Or, le Tchad est dominé depuis plus de quarante
ans par la France. Le Tchad a alors perdu le sens de l’autonomie.
La manipulation politique française a enlevé au Tchad son indépen-
dance psychologique. Les Tchadiens doivent prendre bien conscience
du sort que la politique française leur réserve. Dans l’histoire du Tchad,
la force a joué un rôle de premier plan. C’est elle qui a décidé du sort
des Citoyens depuis la présence coloniale jusqu’aujourd’hui en passant
bien sûr par la période des fausses indépendances. C’est elle qui a mis
fin aux projets de paix du CSM en parachutant Hissein habré dans la
bergerie puis l’a défait pour le remplacer par Idriss Deby. Le peuple
tchadien subit année après année le joug de la force et finit par douter
de son droit en assimilant la force au droit.

Finalement, tous les tchadiens finiront par croire que le droit n’existe
plus pour eux, et ils se résigneront à l’arbitraire. Ce qui est a toujours
un poids plus grand que ce qui pourrait être, ou ce qui aurait pu être.
Le peuple tchadien est certes hésitant, perplexe, il reste que dans les
moments stratégiques, il fait preuve de plus de maturité que ses diri-
geants. Bien que les moments stratégiques n’aient pas été saisis, le
Tchad de Idriss Deby cède à l’insouciance, il regarde passer le train,
il attend que tout dans le pays change par magie, il pratique un
« je-m’en-foutisme » qui frise l’inconscience. Un sentiment d’identité
est en voie de nous perdre s’il ne nous sauve pas. C’est-à-dire que
l’attachement à une forme d’indépendance, notre légèreté, notre anar-
chisme, notre souci de ne suivre que nos caprices et nos instincts
guerriers, notre refus de nous soumettre à des normes, de nous disci-
pliner, tout cela finira par nous perdre si nous ne nous décidons pas à
nous occuper de nos propres affaires.

Avoir fait confiance aux étrangers explique tout ce que les Tchadiens
subissent aujourd’hui. Ils doivent supporter les insultes, les vexations, les
injustices avec une résignation qui confine à la bêtise. La plupart des
Tchadiens ne pensent plus à l’affront qu’a été pour eux le soutien apporté
à des irresponsables et inconscients pour mettre le pays à genou comme il
est aujourd’hui.

Mika-L. Yondoloum
Pltchad_7@hotmail.com

jeudi 14 mai 2009

Tchad : le beurre et l'argent du beurre

Au regard de tout ce qui se passe dans la République bananière
du Tchad, le Parti Libéral du Tchad constate qu’une grave menace
pèse sur la jeune démocratie tchadienne. Le peuple de ce pays ne
pourra jamais avoir confiance en qui que ce soit. Désormais, il y a
une crise de confiance dans la demeure. Les citoyens croyaient ferme-
ment que la méchanceté est le fait d’un activiste de l’intérieur mais il est
extérieur. Notre peuple a droit de perdre cette confiance car à l’arrivée
de Deby voici dix –neuf ans, tous ont cru que notre nation sera soumise
à la loi du bulletin de vote et non à celle des balles – jusqu’au moment
où de nombreux compatriotes tombent sous les balles venues de « chez
des amis » pour nous tuer. Nous avons pensé que la Présidence de la
République est le symbole de l’honneur et de la responsabilité jusqu’à
ce qu’un impressionnant trafic d’armes nous enlève notre joie de vivre
et nous impose l’omerta.

Les pays impliqués dans l’escalade militaire dans les zones de guerre
d’Afrique dont le Tchad et le Soudan sont les mêmes qui attisent la

haine et le désir de faire couler davantage le sang. Ils sont ceux là qui

acheminent l’aide internationale, assurent la logistique des opérations

de maintien de la paix et dénoncent l’imminence d’une attaque de l’un
contre l’autre.

Selon les analyses faites sur les allées et venues de l’Union Européenne,
de sa présence soutenue en Afrique, de l’occupation française du terri-
toire tchadien, des déclarations orientées de l’union Africaine, les ma-
nœuvres des principales organisations non gouvernementales (ONG),
90% des pays venus au nom d’une « certaine amitié » sont bel et bien
impliqués dans les affaires de contrebande d’armes sur le continent
africain. L’endroit le plus dangereux du moment est le couloir nord-sud
séparant le Darfour soudanais et tout le septentrion tchadien. Ces deux
régions africaines sont des destinations de prédilection des forces
spéciales des pays de l’Eurofor et autres trafiquants d’armes.
L’occasion est fortuite pour trafic d’armes illégal, lequel est un faux

acheminement d’aide humanitaire. Les africains doivent quitter l’enfance

et l’immaturité. La déstabilisation des régions d’Afrique est l’œuvre de

ceux qui donnent le beurre pour aider et qui réclament l’argent du même

beurre donné.

Mika-L. Yondoloum
Pltchad_7@hotmail.com

vendredi 8 mai 2009

Tchad : Reprise des hostilités

N’Djamena entre encore dans un tourbillion de violence.

Les ayatollahs tchadiens de la guerre ont repris la lutte

armée pour la conquête du pouvoir. Le Président du Parti

Libéral du Tchad a la ferme conviction que l’escalade militaire

est choisie par manque d’esprit de dialogue, de concertation et

de tolérance. Jamais le président Deby n’a accepté une solution

pacifique à cause du soutien des institutions internationales,

pays amis et vendeurs de canons. Le gouvernement de N’Dja-

mena a échoué à faire aboutir le processus du dialogue inter

tchadien sans exclusif suivi d’une possibilité de réconciliation

nationale. Aujourd’hui, le Tchad se trouve encore à faire face

à une détérioration de la fragile paix difficilement recherchée

et maintenue.

Le Parti Libéral du Tchad est inquiet des derniers dévelop-
pements de la situation politico-militaire dans ce bled. La classe
politique et les populations tchadiennes sont conscientes de
la présence des forces des Nations Unies, de l’Union Africaine
d’une part et de l’Eurofor d’autre part sur le sol tchadien.

Quel est le véritable motif de la présence de ces forces?

Est-ce pour pour résoudre définitivement le vieux conflit qui

sent du cramoisi ou pour pour vendre des armes ?

Cette fois-ci, personne ne connaît ce que sera la sortie de
cette guerre aux méandres jusqu'ici méconnues. Cette nouvelle
escalade militaire mettra à nu un Tchad en lambeau, des com-
battants épuisés, des populations impatientes de voir tourner le
côté lugubre du Tchad et les exilés de rentrer chez eux. La haine
des frères ennemis se manifeste alors avec force, et la violence
de la culture de guerre est à présent portée à son apogée. Diffi-
cile d’imaginer les soldats et les civils communiant dans la joie
de la victoire qui n’est pas tchadienne. Il n'en est rien, et la frac-
ture entre le Nord (le front) et le Sud, (arrière plan) n'a jamais été
aussi forte. S’il y a une victoire alors ce sera une victoire ethnique
ou confessionnelle. Quant au Tchad, il sera encore une fois un
pays de deuil sans limite.

Le refus de dialogue inclusif par M Deby, l’absence des libertés,

le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques,

l’exclusion ethnique, etc..constituent des signes de tension poli-

tique et militaire. Cette situation encourage le souhait d'un change-

ment d'administration. La mise en place d’un gouvernement national

de transition dirigé par une personnalité neutre s'impose avec un

objectifs double dont la mise en place des institutions républicaines

viables, fiables et efficaces, avec entre autre, la mission d’organiser

des élections démocratiques et transparentes après deux ans.

Mika-lelita Yondoloum
Parti Liberal du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com