samedi 10 mai 2008

Pourquoi la démocratie fait défaut au Tchad ?


Ce que la réalité nous donne à voir au Tchad , c’est moins l’accomplis-
sement des idéaux que notre incapacité à les incarner dans la vie
publique. Les dernières campagnes électorales semblent avoir eu pour
effet de montrer du doigt le cynisme à l’égard de la politique en général
et de la démocratie en particulier. Si l’on pense aux faibles taux de parti-
cipation, à l’élection d’un gouvernement impopulaire, à la volonté de
réformer le mode de scrutin, au débat sur le temps de parole à l’Assem-
blée nationale et la possibilité d’une dictature, force est de reconnaître
que notre système politique tchadien déçoit ses citoyens autant que ses
élus.

Mais pourquoi nos institutions politiques génèrent-elles autant d’insatis-
faction ? Si la démocratie a la réputation d’être le « moins pire » des
systèmes, en revanche elle coûte cher et demande du temps. Or,
comme si cela n’était pas assez, la démocratie se fonde sur des
idéaux difficiles à réaliser. Elle présuppose en effet l’égalité de tous
les citoyens, la participation égale au pouvoir, la représentativité à
l’Assemblée, la transparence et l’imputabilité dans la prise de décision.

Ainsi la distance grandissante, dans nos démocraties contem-
poraines, entre l’idéal et la réalité traduit ce que certains appellent
un « déficit démocratique ». Cette idée s’établit en gros sur les points
suivants : l’absence de dialogue et d’imputabilité des élus suggère que

ces derniers gouvernent pour eux-mêmes ; les citoyens sont oubliés.

La prise de décision se perd dans la complexité de la structure
politique et bureaucratique ; l’on décide pour soi, pas pour ni avec
le peuple, l’électeur devient un consommateur et la pratique de la

démocratie table sur une représentation tordue de la réalité, moins

politique qu’économique.

Le constat est clair : si tout le pouvoir vient du peuple, ce dernier ne
l’exerce que le jour des élections. Et il ne l’exerce qu’en surface.
Le reste du temps, les citoyens ne se sentent plus « entendus ».

Il n’est donc guère étonnant qu’ils finissent par désavouer leurs

politiciens et se sentent peu respectés par leurs institutions.

Comment, dans ces conditions, remédier à l’ « impuissance

collective » ?


Mika-L"Yondoloum
Président du Parti Liberal du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com


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1 commentaire:

Nils a dit…

I wish Democracy, peace and good politicians arrive soon in TChad!