Le Tchad exige de vivre en paix

Avril 1975- Avril 2008, 33 ans après la chute brutale du

gouvernement Tombalbaye, on entend encore l’écho de sa

voix prophétique : "S’ils me tuent, ce sera le chaos total...

" Ngarta Tombalbaye doit ressusciter non seulement à

travers la lutte du peuple tchadien face à l’occupant mais
aussi à travers celle de tous les hommes et de toutes les

femmes du Tchad, les ouvriers, les paysans, les étudiants,

les intellectuels et toutes les victimes de l’exclusion. Le

Tchad exige de vivre en paix pour cela les droits de

l’homme et la justice sociale doivent devenir réalité.

Le Tchad est le pays le plus inéquitable du continent. Cette

situation s’est aggravée et la pauvreté s’est accrue comme

conséquence d’un modèle de "développement" qui concentre

la richesse et généralise la pauvreté. Neuf millions trois cent

mille sur neuf millions cinq cent milles tchadiens vivent au-

dessous du seuil de pauvreté avec un revenu inférieur à

deux dollars par jour alors qu’ils sont citoyens d’un pays

producteur de pétrole. Devant cette situation, les propos

de Ngarta T. restent d’actualité alors qu’il dénonçait : "la

tendance à l’absolutisme de la richesse...de la propriété privée

comme un absolu intouchable et, aïe, aïe, aïe pour celui qui

touche ce câble à haute tension, il se brûle !

Ce n’est pas juste qu’un petit nombre ait tout et l’absolutise

de sorte que personne ne puisse y toucher et que la majorité

marginale meure de faim. Mais il ne s’agit pas seulement de

pauvreté au sens matériel du terme. La valeur que l’on donne

à la vie s’est également appauvrie. Des milliers de tchadiens

meurent suite aux conséquences de conflits armés internes,

suite à la répression policière et militaire ou à d’autres formes

de violence comme l’exclusion, qui dénie l’accès à l’eau

potable, à une alimentation ou à un service de santé

adéquats. Le Parti Libéral du Tchad soutient comme un

fondement essentiel de ses prédications que "rien n’est plus

important que la vie humaine.

C’est une chose extrêmement sérieuse et profonde, plus

que la violation de tout autre droit de l’homme, parce que

ce sang versé ne fait que nier l’amour du prochain,

éveiller de nouvelles haines, rendre impossible la récon-

ciliation et la paix. Ce dont nous avons le plus besoin aujour-

d’hui au Tchad, c’est d’un arrêt de la répression.

Dans le principe de recherche de la paix comme un proces-

sus d’inclusion, d’unité dans la diversité, de respect des

différences et des Droits de l’Homme, le Parti Libéral du

Tchad réaffirme que la paix implique la construction de
nouvelles relations entre nations et régions. Des relations

respectueuses de la souveraineté et de la diversité des

projets de nations doivent s’établir entre les peuples du

monde et du Tchad. Que de nouvelles relations dans
le cadre d’un commerce équitable, rendent viable le déve-

loppement des mouvements sociaux et de formes de gou-

vernement alternatifs comme ceux qui ont surgi dans diffé-

rents pays du continent.

Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad

Pltchad_7@hotmail.com

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