mardi 9 septembre 2008

A défaut du civisme, le Tchad en décomposition



Ne pas gagner la guerre, c’est la perdre disait Dominique Moïsi.


Cinquante années de colère et de guerre suffisent pour obtenir

l’appréciation recherchée « médiocre », « immature », « irres-

ponsable » etc. Devant l’échec pourquoi ne pas proposer une

créativité sociale comme stratégie pour renforcer la perspective

communautaire ?Messieurs, les seigneurs tchadiens de guerre

(Frolinat, politico-militaires de tout ordre, Chefs rebelle de tout

acabit, Organisations des mélancoliques de tout calibre, Usur-

pateurs de pouvoirs endollardés de sottise et Associations des

profito-situationnistes,Généraux et stratèges militaires sortis
des grottes de Faya –Largeau, tous, doivent se rendre à l’évi-

dence que e manège n’est plus à la mode ; le rideau doit tomber

et les lumières à éteindre.



La première des conséquences de vos bavures est une crise de

confiance au sein de la société tchadienne doublée d’une crise

morale des élites politiques et militaires. S’agissant de la stratégie

militaire tchadienne, on peut constater sa « soudanisation ». Elle

se traduit par une sous-estimation de la détermination de Deby

à détruire tout le Tchad s’il le faut venger les siens décimés par

la haine et le goût du sang. La comparaison entre cette guerre

soudano-tchadien et celle de la Libye-Tchad semble la plus

pertinente : une victoire militaire qui s’accompagne d’une défaite

politique. Sur le plan régional, la guerre a enterré la politique

tchadienne malgré le soutien unilatéral de la France jusqu’aujour-

d’hui nié. Elle a également mis fin au mythe de la capacité militaire

du Tchad à relever les défis. Cette sale guerre a aliéné la compré-

hension des meilleurs alliés possible du Tchad dans la région, le

Nigeria.

La seconde conséquence est que cette maudite guerre

constitue un frein pour le dialogue tchado-tchadien. Tous les

chefs de guerre ont le cœur endurcis car rien ne les effraie.

Gonflés à bloc, tous sont au dessus du Créateur. Tous sont

capables de détruire ce qu’ils n’ont pas construit et tous s’en

foutent de tout le monde. Au niveau international, la guerre

du Tchad a eu pour principale conséquence de mettre fin au

mouvement de sympathie vis-à-vis du Peuple de ce pays

qui souhaiterait bâtir de véritables relations d’amitié et de

coopération et de aussi de pouvoir contrôler ses propres lois

et ressources minières.

La troisième conséquence est une exacerbation des tensions

entre l’Ouest et le monde musulman qui ne vit que pour des

tribulations. Pourquoi un rapprochement franco-américain

a t-il été initié au lendemain de l’élection de Sarkozy ? Pour-

quoi cette entente est scellée pour ne plus être compromis ?

L’humiliation vécue par les habitants du Tchad pendant ce

long conflit continue de nourrir les discours de haine alors que

le Tchad à un énorme potentiel économique lui permettant de

recréer les conditions d'une véritable paix dans les coeurs et

dans les foyers tchadiens. Les Tchadiens veulent tourner la

page. Ils sont prêts et capables de pardonner et d’oublier

l'immaturité politique et l'irresponsabilité de leurs dirigeants.

A quand donc l’instauration d'un civisme réparateur au Tchad ?

Mika-L. Yondoloum
Parti Libéral du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com

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