vendredi 20 février 2009

Soudan : flagrant nettoyage ethnique

Le Soudan, le plus grand pays d’Afrique, souffre de multiples
divisions religieuses, ethniques et socio-économiques : rien ne
va entre musulmans et chrétiens, Arabes et Africains, nomades
et fermiers. Le triple conflit soudanais (dans le Sud, dans le Dar-
four à l'Ouest et dans l'Est) reflète ces fractures, accentuées par
des luttes pour les ressources naturelles. Malgré la découverte de
pétrole dans le sud du pays en 1978, le peuple soudanais reste
désespérément pauvre. La guerre civile la plus longue du Soudan
a débuté en 1983, opposant le nord musulman au sud chrétien
et animiste, a causé la mort d'au moins 2 millions et le déplacement
de 4 millions de personnes. Au fil du temps, elle s'est muée en un
conflit international à mesure que d'importants groupes de musul-

mans de la partie nord rejoignaient les rebelles et que le gouverne-

ment s'alliait avec de nombreux non musulmans du sud. Ce sont les

résistances aux politiques économiques, proposées par le parti isla-

miste au pouvoir, le Parti du Congrès national (PCN), ainsi que le

désir d'une plus grande autonomie politique et d'un meilleur partage

des richesses nationales qui sont au cœur des crises soudanaises.



A la mi-2003, la lutte pour le contrôle des terres et du pouvoir
dans la région occidentale du Darfour s'est intensifiée alors que
la milice arabe Janjaweed, soutenue par le gouvernement, adop-
tait une politique de nettoyage ethnique envers la population

civile composée de tribus africaines. Les attaques menées par

les forces gouvernementales et les milices alliées ont conduit à

la mort de plus de 200 000 Darfouriens et au déplacement de

plus de 2 millions de personnes. Malgré le déploiement de la

Mission de l'Union africaine au Soudan (MIAS) en 2004, la

situation sécuritaire au Darfour continue de se détériorer à

mesure que se poursuivent les attaques contre des civils

(causées surtout par le manque de volonté de Khartoum à

contrôler les milices armées par El-Béchir), aggravée par les

combats entre factions rebelles et par la guerre de plus en

plus intense que se livrent le Soudan et le Tchad par l'inter-

médiaire de milices. Khartoum est aussi responsable de la

déstabilisation la République centrafricaine.




Après sept cycles de pourparlers, un accord de paix a été

signé par le gouvernement et une faction du Mouvement/

Armée de libération soudanaise (ALS) en mai 2006 mais la

faiblesse de cet accord et le manque de soutien au Darfour

même augurent mal de sa capacité à assurer la paix au peu-

ple du Darfour. Dans la deuxième moitié de 2006, le nombre

d'attaques sur des civils et membres d'ONG a augmenté de

façon spectaculaire et le niveau de sécurité a chuté au plus

bas depuis le début du conflit. En dépit d'une pression inter-

nationale fléchissante, Khartoum continue de résister à la

présence d'une force de maintien de la paix de l'ONU
censée soutenir les troupes débordées de l'UA.

Suite...

Mika-L. Yondoloum
Président Parti Libéral du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com






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