Tchad : Dieu créa l'Afrique pour servir la France

Il n'est pas de progrès qui ne passe par le respect de la personne,
de son intégrité physique et psychologique. Il n'est pas de libération
qui ne soit fondée sur la certitude. Avant les concepts et les idéo-
logies, il y a des hommes et des femmes au nom desquels tout doit
être orienté à la fois vers la paix, le développement économique et
social et la solidarité internationale.

Depuis une vingtaine d’années, on prend plaisir à observer de loin
ce qui se passe au Tchad ou à tout abandonner dans les seules mains
de la France. N’oublions pas que le Tchad est programmé par cette
même France pour être État non fonctionnel. Le conflit du Tchad est
un des plus vieux conflits d’Afrique qui est alimenté de l’extérieur et
de l’intérieur. C’est un conflit générationnel qui affecte la qualité de
vie dans ce pays. Des modèles de conflits ont donc été développés
par les nations occidentales pour bloquer le développement d’autres
pays et ces conflits sont à l’opposé du modèle de solidarité.

Cette polarité dans les relations avec la France doit de plus en plus
être remise en question, à mesure que le concept d’ambivalence, reflé-
tant les contradictions dans le Nord-musulman et le sud-chrétien, revêt
une importance croissante. Cette analyse s’appuie sur les données quan-
titatives et qualitatives collectées dans le cadre du projet « lumière sur le
Tchad » afin d’explorer ces questions dans un contexte de changement.
Elle tente d’exposer certaines des ambivalences inhérentes aux relations
qui sont étudiées, particulièrement durant les périodes de transition vers
la nouvelle «dépendance» des années 60.

La tension entre le besoin de régler le conflit et la non-fonctionnalité de
l’État du Tchad doit être mise en balance avec le besoin d’autonomie et
d’indépendance. Elle met également en lumière la façon dont les relations
sont négociées et dont les facteurs structurels influencent au cas par cas les
négociations entre chefs de guerre haineux et revanchards et agents de la
Françafrique tchadiens pendant ces longues années de tueries gratuites, de
souffrances des survivants et de liberté pour les principaux acteurs de ces
crimes contre l’humanité sagement camouflé sous le vocable simple de
« conflit de génération ». Le temps de somnolence et de l’impunité est
révolu. Il faut finir avec ce conflit qui n’a que trop duré. Des populations
entière dans une situation aussi atroce que celle en vigueur au Tchad au
Darfour et en RCA n’est acceptable ni en occident même ni en Asie.

Mika-L. Yondoloum
Pltchad_7@hotmail.com

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