mardi 21 septembre 2010

Justice sociale et démocratie



La justice constitue un pilier pour la société, parce que la justice est une vertu morale. La justice ne dit pas ponctualité, mais habitude, attitude, permanence : une habitude qui, comme toute vertu, a trait à l’agir de la personne, en bien, normalement, ou en mal, en cas de déficit. C’est lorsque cette habitude est fermement enracinée dans l’individu et dans la personne que la justice devient espérance, une espérance faite d’un ensemble d’espoirs comblés dans le quotidien de la vie.
La démocratisation de la politique est, sans doute, un des projets les plus excitants de notre temps. C’est un projet qui se déroule dans chaque région du monde, y compris dans les pays en voie de développement, qui ont vécu l’autoritarisme prolongé avant que les systèmes politiques ne s’ouvrent à nouveau. Cependant, la démocratie est réduite, de nos jours, à un condensé de politiques électorales multipartites à partir des expériences de quelques pays occidentaux. Le multipartisme a, à son tour, été le premier élément de mesure de la « bonne gouvernance ». La conséquence en a été la production d’une notion unique des processus démocratiques appliqué partout sans tenir compte de l’histoire, du lieu ou de l’environnement sur lequel un ensemble de critères techniques conçus à partir d’expériences occidentales étroitement définies et contestables. Les champions de cette perspective sont si convaincus qu’ils ont transformé leur version de la démocratie en un élément clé des conditionnalités politiques qui sont appliquées aux pays en développement du sud dans leurs négociations sans fin avec les institutions financières internationales, les donateurs bilatéraux, aux investisseurs privés.
Dans la construction de gouvernements vraiment représentatifs, la démocratie ne peut prospérer si elle n’est pas fondée sur la justice sociale, étant entendu que dans chaque système politique, la justice sociale est partie intégrante de l’articulation et de l’exercice de la citoyenneté. Les dimensions de justice sociale qui doivent être prises en compte dans la construction de projets démocratiques durables sont multiples. Elles comprennent les relations sociales de base qui sous-tendent l’économie et la société, le contrat social entre Etat et société, les préoccupations de bien-être de la majorité des populations, les relations ville-village, les droits humains des peuples à la fois en tant qu’individus et en tant que communautés, les droits des minorités et des citoyens, les droits des femmes, l’égalité des genres, et la protection des enfants et des groupes vulnérables.

La démocratie est un système de gouvernement. Il nous informe sur la manière dont la vie des citoyens est ordonnée, comment les citoyens interagissent les uns avec les autres, et comment ils perçoivent l’état et ses structures. La gouvernance sous-entend plus que les institutions de l’Etat. Elle comprend également les stratégies, les tactiques et le savoir qui informent l’action politique. Nombre de citoyens ont des attentes légitimes que l’une des dividendes de la gouvernance démocratique devrait être l’accès à une large gamme de services sociaux. Ils réclament également que l’état démocratique qu’ils ont aidé à mettre en place à travers leurs luttes soit socialement inclusif, responsable et représentatif.


Mika-L. Yondoloum
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