TCHAD : Terrorisé par un slogan de quatre mots

Le Président du PLT dénonce la « culture de terreur » qui règne
au Tchad depuis que le gouvernement de ce pays a pris goût à la
manipulation des bulletins électoraux et au traficotage des résultats
des urnes. Largement alimentée par l’administration MPS et son
slogan omniprésent de « guerre contre mon agresseur»,la terreur
qui est installée dans ce pays obscurcit les esprits et pervertit ses
valeurs. Le PLT conclut par un rappel des vertus fondatrices du
Tchad et lance un appel à un sursaut national.

La « guerre contre mon agresseur » a installé une culture de terreur
dans le pays. Cette culture de terreur a eu un impact pernicieux sur
la fragile démocratie tchadienne, la psyché tchadienne, et la réputa
tion de notre pays dans le monde. Passer sa vie à faire que la guerre
a de fait compromis la capacité des tchadiens à confronter efficace-
ment les défis posés par les fanatiques qui utilisent le terrorisme pour
créer le désordre partout. Les dégâts que ces quatre mots ont pro-
voqué - un cas classique de blessures que l’on s’inflige volontaire-
ment sont infiniment plus grands que ce qu’auraient pu imaginer dans
leurs rêves les plus impondérables et les plus fanatiques qui con-
duisent le pays vers de géantes abîmes certaines, lorsque soutenus
par les mêmes autorités de Khartoum, ils complotaient contre le
gouvernement Tombalbaye, Malloum puis H. Habré dans leurs
lointaines bases arrière du Soudan. Ces quatre mots sont dépour-
vus de sens. Ils ne décrivent ni la géographie du combat, ni les
ennemis présumés. Les rébellions à répétition ne constituent pas
un ennemi, mais une arme basée sur l’utilisation de la mort de civils
désarmés comme moyen de pression politique. La référence cons-
tante faite à la « guerre contre mon agresseur » a accomplit un
objectif majeur. Elle stimule l’émergence d’une culture de peur.
La peur obscurcit l’esprit, accroît l’émotion, et permet à des
hommes politiques démagogues de mobiliser l’opinion derrière
les objectifs qu’ils veulent atteindre.

C’est pourquoi le PLT dénonce le sentiment d’un danger diffus
mais indéfinissable utilisé par l’équipe au pouvoir au Tchad à des
fins politiciennes en insistant sur un « état de guerre », galvanisant.
Comment justifier la guerre « contre la terreur » alors que l’admi-
nistration continue de fabriquer des fallacieux récits qui se trans-
forment chaque jour en prophétie auto-réalisatrice.

Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com

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