jeudi 10 juillet 2008

Démocratie n'est pas tchadien




Ce que la réalité nous donne à voir au Tchad, c’est moins l’accomplis-
sement de ces idéaux que notre incapacité à les incarner dans la vie
publique. Les dernières campagnes électorales semblent avoir eu
pour effet de montrer du doigt le cynisme à l’égard de la politique en
général et de la démocratie en particulier. Si l’on pense aux faibles taux
de participation, à l’élection d’un gouvernement impopulaire, à la volonté
de réformer le mode de scrutin, au débat sur le temps de parole à l’As-
semblée nationale et la possibilité d’une dictature, force est de
reconnaître que le système politique tchadien déçoit ses citoyens autant
que ses élus.


Mais pourquoi nos institutions politiques génèrent-elles autant d’insa-
tisfaction ? Si la démocratie a la réputation d’être le « moins pire »
des systèmes, en revanche elle coûte cher et demande du temps. Or,
comme si cela n’était pas assez, la démocratie se fonde sur des idéaux
difficiles à réaliser. Elle présuppose en effet l’égalité de tous les citoyens,
la participation égale au pouvoir, la représentativité à l’Assemblée, la
transparence et l’imputabilité dans la prise de décision. Ce que la réalité
nous donne à voir cependant, c’est moins l’accomplissement de ces
idéaux que notre incapacité à les incarner dans la vie publique. Ainsi
la distance grandissante, dans nos démocraties contemporaines, entre
l’idéal et la réalité traduit ce que certains appellent un « déficit démo-
cratique ». Cette idée s’établit en gros sur les points suivants :
l’absence de dialogue et d’imputabilité des élus suggère que ces
derniers gouvernent pour eux-mêmes ; les citoyens sont oubliés.
la prise de décision se perd dans la complexité de la structure
politique et bureaucratique ; l’on décide pour soi, pas pour ni avec
le peuple l’électeur est devenu un consommateur et la pratique de
la démocratie table sur une représentation tordue de la réalité,
moins politique qu’économique.


Le constat est clair : si tout le pouvoir vient du peuple, ce dernier ne
l’exerce que le jour des élections. Et il ne l’exerce qu’en surface. Le
reste du temps, les citoyens ne se sentent pas « entendus ». Il n’est donc
guère étonnant qu’ils finissent par désavouer leurs politiciens et se sentent
peu respectés par leurs institutions. Comment, dans ces conditions,
remédier à l’ « impuissance collective » ?


Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com

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