TCHAD : La volonté de changement

La plupart des tchadiens souhaitent un changement radical et positif
dans leur pays. La principale question est de savoir quelle est la
bonne recette qui permettrait de réaliser ce changement tant attendu.
Le changement, en Amérique, vient du bas vers le haut, quand les
gens se mobilisent. Au Tchad, pays de grande sagesse, tous attendent
que le changement commence du haut vers le bas. Depuis donc 1982
jusqu’aujourd’hui la situation ne fait que s’empirer. On pourrait se
demander si pour provoquer le changement, les tchadiens se sont battus
entre eux puis contre de mauvaises habitudes et se sont aussi accusés les
uns et les autres, alors que chacun à une part de responsabilité sur ce qui
arrive à leur pays.

Dire cela ne dédouane en aucune manière ceux qui nous dirigent depuis
bientôt une vingtaine d’années car ils restent les principaux responsables
du retard et des déboires cumulés par le pays et ce dans tous les domaines.
Les tchadiens doivent trouver la faille, changer de façon d’aborder le chan-
gement et définir le changement qu’ils souhaitent car, changer les hommes
comme pourrait le penser un grand nombre de tchadiens n’est pas la
solution qui comblera nos attentes.Le secret du changement est de con-
centrer son énergie pour créer du neuf et non de se battre contre de l’ancien.
C’est la raison qui me pousse à demander aux tchadiens de se concentrer
sur ce que nous voulons obtenir et non de focaliser leurs énergies sur des
personnes, juste parce qu’elles se sont enrichis ou occuper des positions
qui ont favorisées cet enrichissement !

Le Parti Libéral du Tchad déclare que le combat des tchadiens ne doit

pas se diriger contre des individus, nous devons construire un idéal

commun avec des valeurs que nous partageons tous, ainsi nous obtien-

drons le changement que nous souhaitons pour notre pays. Nous

devons utiliser les méthodes qui ont marché ailleurs, en Géorgie,

au Portugal, au Mali, à Madagascar si nous voulons vraiment un

Tchad nouveau, celui dans lequel la prospérité et le bonheur de tous

les tchadiens ne seront pas mythes mais réalités. Nous devons

instaurer un dialogue national, stigmatiser nos erreurs du passé,

réhabiliter nos martyrs et reconstruire un nouveau système institu-

tionnel et une nouvelle façon de gouverner qui ne donne aucune place

à la violence, à la corruption, au clientélisme politique et à la dictature

de quelques hommes que ce soient.

Tombalbaye est mort, le Tchad n’a pas positivement changé, Malloum
est arrivé puis parti, cela n’a pas changé le Tchad, Hissein Habré et I. Deby
se sont succédé et le Tchad est devenu une loque. Tant que les valeurs que
nous partagerons ne nous rattachent pas ensemble toutes nos rebellions et
guerres seront vaines et le reste de la Terre se rendra définitivement compte
que les tchadiens et leurs divers gouvernements sont de pires imbéciles.
Ceux qui sont là aujourd’hui ne sont qu’un épiphénomène, demain ne res-
teront que de bons ou de mauvais souvenirs de leurs actes. Nous voulons
changer notre pays, alors changeons notre façon d’être, nos attitudes vis-à
-vis de nos compatriotes , nous obtiendrons ainsi ce que nous avons tou-
jours voulu pour notre pays. Un pays de liberté, un pays de paix, de
fraternité et de prospérité. La haine des autres, c’est la haine de nous
même et elle est destructrice !

Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
pltchad_7@hotmail.com

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