samedi 20 mars 2010

CRISE ALIMENTAIRE AU TCHAD

La crise alimentaire au Tchad, pays déficitaire en tout sauf en guerre fait bondir hors de sa réserve, le Parti Libéral du Tchad. Il est inacceptable qu’on parle pendant des dizaines d’années de crise alimentaire sans qu’une solution propre au pays ne soit trouvée. Avec le temps, nous nous apercevons que le gouvernement du Tchad ne sait juste faire la guerre.


Il est hors de question que les populations tchadiennes ne soient à la merci de grandes institutions internationales fournissant de l’aide alimentaire. Il est hors de question de livrer nos terres et notre monde agricole aux organisations internationales actives dans le domaine du développement agricole afin de hausser les rendements en Afrique subsaharienne. Les efforts doivent être nationaux et non dépendre des organisations internationales. Un gouvernement sérieux du Tchad doit alors se tourner vers les avancées positives de la recherche agricole publique nationale qui permettent un développement agricole répondant aux besoins des agriculteurs et des consommateurs nationaux. Le Tchad a assez de moyens pour se permettre une telle politique.


Il est important de continuer à questionner la pertinence du développement agricole privé dont la volonté est d’imposer les biotechnologies génétiquement modifiées et les engrais nécessaires à leur croissance. Il est toutefois encore plus important de rappeler aux dirigés du Tchad (au lieu de dirigeants) qu’ils n’ont jamais été nourris par les organismes d’aide alimentaire venus de partout le monde. Le Tchad de feu Tombalbaye a soutenu l’agriculture nationale au profit de tous à partir des efforts propres au Tchad. Renseignez-vous auprès de Mr Naimbaye Raymond (ancien ministre d’agriculture de premier Président du Tchad) encore vivant. Le Tchad n’a jamais manqué de quoi manger dans le passé comme aujourd’hui.


Il est urgent de faire des efforts propres dans la recherche et innovations agricoles les mieux adaptées, développées localement et qui répondent à la souveraineté alimentaire désirée par les citoyens tchadiens au lieu de consacrer son temps à la guerre ou en délapidant 4,8 % du PIB national dans l’armement. Il existe des nombreuses structures de développement agricole vivrier durable, à travers les instituts de recherche publique et le Tchad ne manque pas de moyens financiers. Une bonne gestion de la manne pétrolière permet déjà de soutenir l’agriculture vivrière dans les régions de crise alimentaires permanentes.


Un développement agricole des secteurs vivriers réussi permet de régler les déséquilibres alimentaires et d’en finir avec la dépendance alimentaire de tous les pays du monde. Sans recherche agricole publique, aucun développement durable et respectueux des groupes les plus pauvres n’est possible. Face aux crises alimentaires endémiques et face à la fausse politique de hausse du prix des différentes denrées alimentaires sur le marché national, le développement agricole au Tchad risque d’être un éléphant blanc (echèque historique).
Au pays de Toumai, le développement agricole s’impose tout naturellement avec des solutions existantes qui gagneraient même à être davantage diffusées dans les autres régions du pays et dans les pays voisins vivant les mêmes difficultés.


Mika-L.Yondoloum
Parti Libéral du Tchad

Aucun commentaire: