La situation de la jeunesse tchadienne est critique. Il y a une pénurie
aiguë d’emplois et ceux qui sont offerts sont surtout des emplois sans
avenir, mal payés et sans protection syndicale. L’éducation post-
secondaire est maintenant presque hors de prix. Quant au secteur
public, jadis source abondante de bons emplois, il est réduit car privatisé
pour la seule ethnie zaghawa au pouvoir à Ndjaména. Il n’est pas exagéré
de dire que l’attaque contre les services publics est une attaque contre
les jeunes. En fait, chaque emploi éliminé par incapacité d'en créer de
nouvelle, suite à une retraite anticipée, à une attrition ou à un licen-
ciement est un emploi qui n’existera jamais pour une jeune personne.
Avec un taux de chômage officiel chez les jeunes qui se maintient à
47, 5 pour cent – et un taux de chômage général qui se situe plutôt
dans les 43 pour cent – le manque d’emplois pour les jeunes dans le
secteur public est un problème aussi grave que l’érosion des services
eux-mêmes. Une génération complète de jeunes personnes est systéma-
tiquement mise à l’écart des emplois bien payés, très peu protègée donc
une génération sans lendemain. Pas besoin d’une boule de cristal pour
savoir qu’un pays sans création d'emplois pour jeunes est un pays sans
avenir. Un pays qui ne peut pas offrir d’emplois stables ni de sécurité
économique ni de sécurité sociale à sa population est aussi un pays sans
avenir. Le Parti Libéral du Tchad a donc un rôle clé à jouer dans le façon-
nement d’un avenir meilleur pour les jeunes de ce pays.
Le Parti Libéral du Tchad s'engage à entrer dans la prochaine période
électorale muni d’un plan. Un plan qui permettra à la jeunesse tcha-
dienne de jouir d’une certaine sécurité économique et sociale. Un plan
qui rajeunira le secteur public. Un plan qui attirera l'adhésion de la
jeunesse au PLT pour la création de bons emplois et pour une édu-
cation accessible. Cela signifie qu’il faut lutter contre la tendance vers
de médiocres emplois occasionnels et temporaires, vers une tendance
qui privent les jeunes de leur espoir et de leur sécurité. Cela signifie
qu'il faut lutter aux côtés des jeunes et soutenir leurs efforts à travers
nos campagnes de recrutement, à la table de négociation et dans nos
campagnes publiques.
Soutenir la jeunese, c'est défendre des solutions de rechange au pro-
gramme mesquin de réduction des effectifs dans la fonction publique.
C'est aussi obliger le gouvernement à sortir de sa bulle pour se rendre
compte du tort fait à la jeunesse en leur volant l'avenir pendant depuis
dix neuf (19) ans.
Mika-L.Yondoloum
Parti Libéral du Tchad
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire