Engager un débat sur la fantaisie de la Communauté internationale
en Afrique, sur l’arrivée au pouvoir de certains chefs d’état comme
Deby et bien d’autres, à leur leadership et à leur participation aux
mascarades électorales dans leur pays ne saura que nous encou-
rager à banaliser l'essentiel. L'occasion me paraît beaucoup plus
propice au lancement d'une réflexion plus sérieuse sur les thèmes
suivants:
1/ L'organisation, le financement et la supervision d'élections tru-
quées et frauduleuses dans les pays d’expression française d’Afrique
par la communauté internationale elle-même.
2/ La désaffection totale des citoyens vis à vis du processus électoral
et son corollaire, cette kyrielle de minables candidatures recrutées à
la fois pour pérenniser la corruption politique et faire la promotion
des activités de recel).
3/ L'échec irrémédiable de la transition vers la démocratie dans un
pays où l'immense majorité des partis politiques restent incapables
de revendiquer un leadership politique attractif et porteur comme l’a
montré Barack Obama, lors des élections américaines de 2008.
4/ Quel sens enfin donner à des élections quand l'organisme chargé
de les organiser peut à toute étape du processus modifier par une
simple annonce des dispositions clés de la loi électorale, voire pousser
à une modification de la Constitution du pays pour se maintenir indé-
finiment au pouvoir ?
Toutes les jérémiades des tuteurs internationaux sur le sort de l’Afrique
ne peuvent constituer dans ce contexte que tartuferies cyniques, dont
il faut sérieusement interroger les finalités. Ce qui est sûr, l’entente entre
les enfants de Jacob demeure en vigueur et ne vous y méprenez pas sur
les allées et venues de leurs descendants.
Mika-L. Yondoloum
Parti Libéral du Tchad
1 commentaire:
wow
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