dimanche 23 mai 2010

La démocratie crucifiée, vive la dictature monétaire

La démocratie est suppliciée en Amérique du nord ! Vive la dictature
monétaire à l’échelle planétaire ! Ceux qui croient encore à la démocratie,
telle que définie par la réunion des représentants de treize colonies
devenues ainsi des États constituants les Etats-Unis Les Articles qui ont
formé le premier traité de cette organisation, permettent aux treize États
ainsi regroupés de faire la guerre, de négocier les traités, de résoudre la
question des territoires de l’ouest, d’imprimer de la devise, de lancer
des emprunts à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Plus tard, le 4
juillet 1776, la guerre d'indépendance entraîna ’union des anciennes
colonies. Les treize colonies devenues États s’entendent pour signer
la Déclaration d’indépendance : un nouveau pays se forme et cherche à se
doter d’institutions. Chacune des treize colonies se donne une constitution
et organise son propre gouvernement. Pour la première fois un pays parle
d’un gouvernement du peuple, élu par le peuple, pour servir le peuple.

L'Afrique, est-elle informée de ce qui arrive à l'horizon ouest ? et si non, sait
-elle ce que lui cache le mot démocratie ? et qui en sont les agents ? et com-
ment se prend elle pour affaiblir l'Afrique ? La mondialisation a sonné le glas
de la démocratie. Les traités internationaux ont priorité sur les politiques
gouvernementales et quelques individus du monde des affaires, peuvent
renverser une loi adoptée par une Assemblée nationale et forcer un gouver-
nement à retirer cette loi, en plus de payer des sommes astronomiques,
en compensation pour les pertes de profits actuels, futurs ou potentiels.
Comment peut-on parler de démocratie quand un Parlement élu par le
peuple, censément pour défendre ses intérêts, ne peut adopter une loi pour
protéger l’environnement et la santé publique, sous peine de sanctions, au
profit des multinationales étrangères ? Comment peut-on parler de démo-
cratie lorsque trois individus du monde des affaires peuvent renverser une
loi adoptée par une Assemblée nationale, pour la seule raison que cette loi
nuit aux profits des multinationales ? Où est la démocratie là-dedans ?
Les gouvernements sont devenus des succursales des multinationales. Ces
dernières sont toutes-puissantes. Elles avalent les petites compagnies les
unes après les autres, avec la complicité des hommes politiques qui sont à
leur merci. C’est ainsi que le Canada est en train de devenir une possession
américaine, grâce à la mondialisation et au traité de libre échange. Les com-
pagnies nationales partout dans le monde passent aux mains des américains
et ces derniers s’ingèrent dans tous les domaines : commerciaux, culturels,
sportifs, etc. Dans ces conditions, que reste-t-il de l’identité de nations afri-
caines, déjà incapables de consolider leur espace vital et d'assurer la
protection de leurs ressources naturelles ?

Les pays du Tiers Monde s’enfoncent de plus en plus dans l’endettement. Il
en est de même pour les pays riches. Ils sont à la merci des cartels financiers.
Ils écrasent les peuples et les pays sous le poids des dettes publiques. Les
gouvernements n’arrivent plus à boucler leurs budgets. La mondialisation
est un désastre. Elle constitue la menace la plus sérieuse à la protection de
l’environnement, car seuls les profits comptent et ils ont priorité sur les lois
gouvernementales. Bientôt, pour créer une entreprise, les subventions gou
vernementales ne seront plus possibles, car si on ne respecte pas les règles
de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), les autres pays pourront
riposter en imposant des tarifs à l’exportation. Toute concurrence sera donc
systématiquement éliminée par les puissantes multinationales et les banques.
Où est la démocratie là-dedans ?

Selon Sir Josiah Stamp, ancien directeur de la Banque d’Angleterre :
« L’industrie bancaire est inique. Elle est née du péché. Les banquiers
possèdent la terre. Vous pouvez la leur enlever, mais si vous les laissez le
pouvoir de créer l’argent, ils la rachèteront d’un simple trait de plume. Si
vous voulez rester esclaves des banquiers et si vous êtes d’accord pour
défrayer les coûts de votre propre esclavage, alors il vous suffit de leur
laisser le pouvoir de créer l’argent». La démocratie est crucifiée depuis
son lieu de naissance. Elle devient dictature financière et l’esclavage
recommence.

Mika-L. Yondoloum
Parti Libéral du Tchad

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