vendredi 16 mars 2007

Le Tchad ne doit pas devenir un nouveau Darfour

N'Djamena le 16/03/2007
Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
PLT / Appel à la Communauté internationale pour le Tchad


Suite à nos différents appels répétés à la paix, à la démocratisation et à la sécurité au Tchad, à la cessation du génocide au Darfour et de tous les conflits générés à son alentour, et d'une manière générale pour que tous les peuples de cette région d'Afrique Sub-Saharienne et Centrale puissent vivre enfin en paix et connaitre la prospérité qu'ils méritent, et notamment suite à notre communiqué du 31/08 /2006 A L'Est du Darfour... le grand oublié, le Tchad, il nous fait grand plaisir de faire savoir à tous les Amis du Tchad et Défenseurs de la Démocratie en Afrique que la Communauté internationale ne reste pas indifférente au triste sort des Tchadiens et Tchadiennes et des réfugiés du Darfour, et ce même si certaines personnes trouvent qu'elle agit par trop discrètement.


Bien au contraire, de multiples actions de soutien et activités de sensibilisation sont menées à bien auprès des décideurs. Mais toutes les actions que mènent les diplomates, députés et responsables politiques, les ONG et d'autres personnes de bonne volonté ne produiront pas rapidement leurs effets si la presse ne relaie pas comme il le faut l'information auprès du grand public pour qu'il fasse pression auprès de leur gouvernement respectif.


Or il y a vraiment urgence, car tout d'abord, des centaines de milliers de personnes souffrent et se meurent actuellement et leur nombre grandit de jour en jour, et d'autre part, tous les conflits qui existent risquent à tout moment de se transformer en une guerre régionale qui déstabiliserait toute l'Afrique et qui ne serait vraiment pas bonne pour la sécurité et la paix dans le monde de part ses implications.


Nous invitons donc tous les journalistes et médias du monde entier de bien vouloir diffuser le plus largement possible le communiqué de presse ci-dessous d'Oxfam en date du 15 Février 2007 et qui est toujours d'actualité et même malheureusement plus encore.

L’Est du Tchad ne doit pas devenir un nouveau Darfour


De nouvelles attaques sur les civils ont fait des douzaines de victimes


Il ne faut pas laisser les attaques sur les civils dans l’Est du Tchad atteindre les niveaux constatés au Darfour, a déclaré ce jour l’agence humanitaire internationale, Oxfam, au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU se prépare à prendre la décision d’envoyer ou non une force de maintien de la paix dans ce pays.

Le nombre de Tchadiens déplacés à l’intérieur de leur pays a quadruplé depuis mai 2006, passant de 30.000 à plus de 120.000 personnes, pour la plupart suite à de violentes attaques sur leurs villages.

Au cours de ces deux dernières semaines, les attaques sur les civils se sont intensifiées dans la province de Dar Tarma dans le nord-est, où les rivalités traditionnelles sont en train de se transformer en un conflit majeur à mesure que les groupes armés s’organisent mieux, sont plus nombreux et mieux armés. Dans la province sud-est de Dar Sila, des conflits et attaques interethniques dans des villages, y compris des attaques à partir du Darfour voisin, sont menés en toute impunité. Lors de la dernière semaine du mois de janvier, des douzaines de civils ont trouvé la mort dans des attaques de villages par des miliciens près de Djimeze et Biltine.

« Nous nous trouvons face à une situation exceptionnelle, car plus de 230.000 réfugiés qui ont fui les attaques au Darfour en 2003 et 2004, sont rejoints par des milliers de Tchadiens fuyant une nouvelle vague de combat se déroulant chez eux, » a déclaré Roland Van Hauwermeiren, directeur d’Oxfam au Tchad. « L’Est du Tchad est l’un des endroits au monde où il est le plus difficile de trouver de l’eau. Et, malgré tous nos efforts, certaines personnes ne reçoivent que 4 à 5 litres d’eau par jour alors qu’elles devraient en recevoir au moins 15 litres (1). »

Oxfam fournit de l’eau potable à 30.000 personnes déplacées dans et autour de la ville de Goz Beida, mais il est difficile de garder un tel niveau d’assistance alors que d’autres personnes déplacées arrivent, et que l’insécurité oblige à réduire les effectifs. Au cours des deux semaines passées, Oxfam a envoyé dans l’Est du Tchad trois avions cargos chargés d’équipement pour l’approvisionnement en eau et de matériel sanitaire. Outre les pompes à eau et du matériel de forage, ces avions ont transporté du matériel pour construire des latrines d’urgence pour les personnes ayant fui la violence.

Des déchets provenant des animaux et des humains jonchent le sol dans les zones où se sont installés les Tchadiens déplacés, et les enfants y marchent pieds nus.

« Dans certaines des zones où nous travaillons, vous avez 12.000 à 15.000 personnes, et pas une seule latrine. Si la violence se poursuit et nous empêche de construire rapidement des latrines, il sera très difficile d’empêcher l’irruption de maladies infectieuses et maladies liées à l’eau, telles que diarrhées, choléra et hépatites », a ajouté Van Hauwermeiren. « Chaque jour, dans l’Est du Tchad, de plus en plus de gens souffrent des conséquences d’un violent conflit, et la situation est en train de s’aggraver au point de devenir incontrôlable. Nous devons mettre fin aux attaques maintenant. »

Oxfam en appelle aux autorités tchadiennes et à la communauté internationale afin qu’elles entreprennent une action urgente et immédiate pour stopper la violence interethnique et aident ceux qui ont été affectés par cette violence.

Au moment où le Conseil de sécurité des Nations Unies délibère sur le déploiement d’une force internationale dans l’Est du Tchad, Oxfam rappelle à toutes les parties en conflit que :

  • Priorité doit être donnée à la protection des civils victimes du conflit. Toute force internationale déployée au Tchad devra être axée sur la sécurité des réfugiés soudanais, des Tchadiens déplacés, et des communautés locales, pour mettre fin aux attaques sur les populations civiles.

  • Des actions pour stopper la violence contre les civils doivent être entreprises rapidement et de manière décisive. Si le Conseil de sécurité des Nations Unies décide de déployer une force ce mois-ci, les États membres de l’ONU doivent rendre disponibles immédiatement les ressources financières, logistiques et humaines nécessaires à un déploiement

  • Les acteurs humanitaires doivent être en mesure de fournir une aide à ceux qui en ont besoin sans s’exposer eux-mêmes au feu ou aux attaques. Il est crucial que toute force internationale au Tchad communique clairement avec toutes les parties en conflit sur le fait qu’elle est axée sur la protection des civils, et qu’elle fasse tous les efforts possibles pour respecter et promouvoir la neutralité et l’impartialité des agences humanitaires.

  • Les mesures à court terme pour améliorer la sécurité des civils dans l’est du Tchad devront être complétées par un large dialogue national incluant des acteurs du gouvernement, de l’opposition et de la société civile. Il ne peut y avoir de paix durable au Tchad sans processus politique.

Contact : pour de plus amples informations ou pour fixer des interviews en anglais, français, espagnol ou allemand avec le personnel d’Oxfam au Tchad, veuillez contacter :
- au Royaume Uni : Clare Rudebeck : Tel : +44 (0) 7769 887 139 ou +44 (0) 1865 47 2530, Email : crudebeck@oxfam.org.uk
- aux USA : Jennifer Abrahamson : Tel. + 1 212 687 2150 ou +1 202 321 7858, Email : Jennifer.Abrahamson@oxfaminternational.org

(1) Note aux éditeurs : les normes humanitaires internationales (connues sous le terme « Normes SPHERE ») recommandent un minimum de 15 litres d’eau par personne et par jour dans une situation d’urgence humanitaire.



En remerciant d'avance tout le monde de bien vouloir publier et faire circuler ce communiqué le plus largement possible, nous espérons que tous ceux qui ont gardé en eux l’amour des hommes, feront le nécessaire, tout leur possible, quelles que soient leurs conceptions ou orientations politiques, philosophiques, métaphysiques ou religieuses, pour que la paix règne enfin au Tchad et au Darfour, et partout ailleurs.



Le Comité de soutien de
Mika - Lelita Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
B.P. 1323 N'Djamena, République du Tchad
Site Internet : www.parti-liberal-du-tchad.blogspot.com

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