mardi 25 mars 2008

TCHAD : transition politique et reconstruction nationale



Pour évoluer comme un État fonctionnel, le Tchad a besoin de changer
de mentalité et pour favoriser la conversion d'une mentalité retrograde
en une autre beaucoup plus contemporaine, le Tchad a besoin d'un meilleur
système d'éducation. Sous un gouvernement issu du Parti Libéral du Tchad
des programmes scolaires et initiatives politiques seront financés pour faire
en sorte que tous les enfants accomplissent huit années de scolarité - par
exemple, renforcer les incitations aux enseignants et verser des prestations
en espèces aux pauvres sous réserve que leurs enfants continuent de
fréquenter l'école. La présence de certains membres du noyau dur de la
dictature au Tchad confronte ce pays à trois défis majeurs : modernisation
institutionnelle de l’État et du système politique ; démocratisation de la vie
politique et développement durable.


Il ne s’agit pas vraiment de défis nouveaux. Mais dans le contexte actuel
de globalisation, ils s’inscrivent dans une sorte de « marche forcée »
qui rend la transition à la fois euphorique, parce que tout paraît possible,
mais affolante et confuse, parce que plus rien n’est comme avant et que
tous les repères sont brouillés. La transition est demandée depuis déjà
presque deux décennies, mais la dictature zaghawa perdure et nos prin-
cipaux problèmes deviennent plus complexes et plus difficiles à résoudre
grâce au soutien inconditionnel de la France.


La modernisation institutionnelle de l’État et du système politique renvoie
très concrètement, d’une part au renforcement institutionnel des fonctions
de planification, de coordination et de régulation de l’État, mais surtout au
renforcement de sa capacité administrative à appliquer le droit et à offrir
des services à la population sur tout le territoire national. Toutefois, la
poursuite de ces objectifs de modernisation est confrontée à un ensemble
de difficultés résultant d’une longue sédimentation historique de problèmes
non résolus.L’État du Tchad n’a pas vraiment émané des luttes sociales
internes. Il s’est formé dans la lutte contre le colonialisme français pour
l’indépendance nationale. Au Tchad, les nordistes qui ont pris la direction
de cette saccage nationale en donnant une coloration différente aux trois
grandes valeurs fondatrices de notre société : l’unité le travail et le progrès.

Quant à la démocratisation de la vie politique renvoie certainement aux
règles et normes d’une vie démocratique au sein des organismes publics,
des partis politiques et des organisations de la société civile. Mais beau-
coup plus fondamentalement, elle renvoie aux réformes indispensables
dans la justice et les appareils de répression (police, prisons) pour
garantir le respect des droits citoyens dans tous les domaines.Enfin, le
développement durable ne signifie ni restaurer, ni faire table rase. Il
s’agit de construire de nouvelles solidarités étatiques au double regard
de nos traditions et des exigences de la mondialisation. Le développe-
ment durable ne saurait dès lors se résumer à mobiliser l’aide interna-
tionale humanitaire pour combattre la pauvreté critique.

L’aide humanitaire est cruciale pour soulager la misère de notre popu-
lation dont un peu plus de 75% vit au dessous du seuil de pauvreté.
Mais l’appui que nous recherchons auprès de la Communauté interna-
tionale et en particulier auprès de l’occident, doit s’inscrire dans une
dynamique de coopération et de solidarité qui nous aide à institu-
tionnaliser la démocratie pour créer les conditions d’une économie
modernisée, productive, ouverte et compétitive.



Mika-L. Yondoloum
Parti Liberal du Tchad
pltchad_7@hotmail.com
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com

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