samedi 11 août 2007

INSTABILITÉ, GOUVERNANCE ET SOCIÉTÉ CIVILE AU TCHAD



Au Tchad, les belligérants sont souvent identifiés ethniquement,
l'ethnicité n'est qu'un fait de conscience et ne représente pas
en elle-même un facteur explicatif. Les enjeux sont sociaux,
économiques, politiques et agraires. Il s'agit de prendre le
contrôle de l'insertion du Tchad dans l'économie africaine, de
lutter pour le contrôle de l'État et des richesses qui y sont
associées. Ces conflits peuvent aussi exprimer des clivages
historiques de longue durée.

Pour le Parti Libéral du Tchad et la plupart des observateurs,
les guerres tchadiennes confirment la décadence de l’ État du
Tchad face au revendications multiethniques.La crise économique,
amorcée dès la fin des années quatre vingt, aurait diminué les
capacités de régulation institutionnelle de l'État. D’autres
émettent l'hypothèse contraire : ces conflits seraient une
manifestation,certes douloureuse, du processus de formation
de l'État plutôt que l'expression de son irrémédiable déclin.
Historiquement, on constate que la guerre a contribué à l'émer-
gence des États en Europe ou en Asie, notamment en favorisant
la centralisation du pouvoir politique et la modernisation de la
fiscalité.

Les libéraux tchadiens tentent d’affirmer que les crises tchadiennes
sont des crises de gouvernance. Dès lors la promotion de la démo-
cratie et de la bonne gouvernance seraient les outils indis-
pensables ouvrant la voie vers la stabilisation. Mais qu’entend-on
par bonne gouvernance? L’exercice d’une autorité politique, écono-
mique et administrative aux fins de gérer les affaires d’un pays
est la définition susceptible d'être proposée. Des mécanismes, des
processus et des institutions permettant aux citoyens et aux groupes
d’exprimer leurs intérêts, de régler des litiges, et d’avoir des
droits et des obligations. Est-ce l'occasion d'un renforcement des
mouvements sociaux ? Est-ce que la gouvernance telle qu'elle est
actuellement définie a un impact sur la vie quotidienne du plus
grand nombre des plus démunis? Bien sûr que oui.

DES PRINCIPES DE LA GOUVERNANCE

Mais qu’entend-on par gouvernance ?
Parler de gouvernance et non de gouvernement signifie qu'on ne
s'intéresse pas seulement à la mise en place d'institutions
publiques supranationales, mais plus généralement à la mobili-
sation d'acteurs publics et privés, de mécanismes constituant
ensemble ces régulations, au nom de certains principes et
selon certaines procédures à définir. Dans ce sens la gouver-
nance est non seulement l'exercice du pouvoir économique,
politique et administratif aux fins de la gestion des affaires
d'un pays mais également un ensemble de mécanismes,
processus et institutions qui permettent aux citoyens et aux
collectivités de formuler leurs intérêts, d'exercer leurs droits,
d'accomplir leurs obligations civiques et de régler leurs
différends.

Il est généralement admis aujourd’hui que la gouvernance
repose sur les principes pilliers suivants : La légitimité
c’est-à-dire la mise en œuvre de règles explicites de dési-
gnation et de contrôle de ceux qui exercent l’autorité, la trans-
parence. Autrement dit l’ampleur de l’information du public
quant aux questions relatives à l’obligation redditionnelle.

La responsabilité ! qu’entend-on par responsabilité ?
Que tout pouvoir induit une responsabilité non seulement à
l’égard de ceux qui ont investi le pouvoir et ont la possi-
bilité de le retirer mais plus largement à l'égard de tous
ceux qui se trouvent affectés par l’exercice de ce pouvoir.
Tous les pouvoirs devraient donc être justiciables et tenus
de rendre des comptes non seulement à leurs propres citoyens
mais aussi à la communauté internationale.

La séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire:
C’est-à-dire la différentiation des instances qui fixent les
règles de l’exercice du pouvoir, de ceux qui exercent la res-
ponsabilité concrète de ce pouvoir et de ceux qui contrôlent
la mise en œuvre des règles et la légitimité de l’exercice du
pouvoir.

La fonctionnalité C’est-à-dire l’adaptation, l’efficacité
et la pertinence des mesures prises au nom de la population
dans la gestion publique de la société ? Un pouvoir même
légitimement désigné perdrait-il donc sa légitimité
s’il ne remplit pas les fonctions dont il est chargé ?
La participation c’est-à-dire la capacité à associer
les différents secteurs de la société aux processus de
prise de décisions qui la concerne.

Tchadiennes, Tchadiens, le Parti Libéral du Tchad vous propose
un modèle, le modèle libéral de société afin vous soyez les déten-
teurs de rôles et les agents de pouvoir. L’interprétation libérale
met plutôt l’accent sur des indices qui démontrent que l’État du
Tchad devra montrer une réelle volonté de changer son système
économique. Parmi ces indices, on compte l’envoi d’étudiants à
l’étranger pour étudier l’économie de marché, la tolérance affichée
depuis quelques années vis-à-vis des marchés ruraux et surtout,
la libéralisation partielle des prix.





M.Mika-L.Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad (PLT)
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com

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