jeudi 23 août 2007

Le dialogue social tchadien



Pour le Parti Libéral du Tchad, le dialogue sans exclusive
est un élément fondamental du modèle social tchadien. Il
englobe les discussions, les négociations et les actions
communes entamées par les partenaires sociaux. A l’échelon
communautaire, les travailleurs devraient être représentés
par une unité : la syndicale (Confédération des syndicats).
Les employeurs tchadiens devront être représentés par une
ou plusieurs organisations différentes, A la suite d’un
accord de coopération qui pourrait être signé entre l’arti-
sanat et les petites et moyennes entreprises qui pourraient
participer aussi au dialogue social en tant que membre de la
délégation. L’implication des partenaires sociaux au niveau
national devrait être organisée autour de trois types d’acti-
vités différentes :

la concertation tripartite désigne les échanges entre parte-
naires sociaux et autorités publiques et responsables des
partis politiques reconnus;

la consultation des partenaires sociaux couvre les activités
des comités consultatifs et les consultations officielles dans
l’esprit de la rencontre;le dialogue social tchadien désigne
les travaux bipartites des partenaires sociaux découlant ou non
des consultations officielles de la Commission basées sur les
ententes à dégager.Le dialogue social national aboutira à de
nombreux résultats,notamment l’adoption de textes conjoints par
les partenaires sociaux interprofessionnels : ce processus
complète les pratiques nationales du dialogue social qui existent
dans la plupart des États démocratiques.

Structuré désormais au sein de la mouvance gouvernementale,
ce dialogue permettra aux partenaires sociaux de contribuer
de manière significative à la définition des normes sociales
tchadiennes.Les consultations entre les partenaires sociaux
devront aussitôt débuter au sein des comités consultatifs, du
comité permanent de l’emploi et de conférences tripartites
sur des questions économiques et sociales. Cependant, avec
le lancement d’un dialogue social bipartite, le dialogue
social à l’échelon communautaire prendra son envol vers
un véritable espace tchadien de négociation.

On peut résumer l’évolution du processus du dialogue social
en trois étapes :

I - Durant cette première période, les activités bipartites
aboutiront à l’adoption de résolutions, déclarations et d’avis
communs, sans force contraignante.

II - La deuxième phase sera ouverte par la signature, d’un
accord entre les partenaires sociaux, qui sera ensuite intégré
au protocole sur la politique sociale.Les conventions négociées
par les partenaires sociaux pouvaient,si ceux-ci en exprimaient
le souhait, avoir un effet juridique contraignant par le biais
d’une décision du Conseil.Dans ce contexte, le dialogue social
tchadiens conduira à la mise en oeuvre de trois accords-cadres:
(sur le travail et les contrats) par l’intermédiaire de directives
du Conseil.

III - La troisième étape, lorsque les partenaires sociaux
tchadiens présenteront les premiers accords d’une nouvelle
génération d’initiatives « autonomes »,dont la mise en oeuvre
au niveau national sera conférée aux partenaires sociaux eux-mêmes.
Cette nouvelle approche permettra la réalisation de deux importants
accords-cadres sur le cadre d’actions pour le développement des
ompétences et des qualifications tout au long de la vie (2002),
et d’un cadre d’action sur l’égalité hommes-femmes.

Le Parti Libéral du Tchad propose la mise en place du sommet
social tripartite afin de constituer une étape politique
remarquable, car elle inscrit la concertation tripartite
au niveau le plus élevé de l’échelle africaine. Les domaines
couverts par la concertation tripartite sont les suivants :
le dialogue macroéconomique, l’emploi, la protection sociale,
l’éducation et la formation.

Un Sommet du dialogue social doit être prévu pour sceller
le dialogue social inter-tchadien, meilleur exemple de
l’histoire du Tchad : Pour clôturer la fin de cette longue
démarche, les partenaires sociaux confirmeront dans un communiqué
de presse conjoint leur « intention de continuer à apporter une
contribution constructive à l’intégration tchadienne ». De même,
« le dialogue social tchadien est le cadre privilégié pour la
négociation entre les partenaires sociaux, mais il est nécessaire
que l’administration MPS, la Commission gérant tout le dialogue
social et les partis politiques donnent aussi un signal clair
de leur volonté de sortir le Tchad de sa léthargie ».

Le Parti Libéral du Tchad, quant à lui, s’engage dans le renfor-
cement du Tchad vu son état social actuel. Le dialogue citoyen et
la coopération entre les partenaires sociaux et les institutions
nationales sont cruciaux pour donner la possibilité au Tchad
d’affronter les défis auxquels il fait face depuis quarante sept
ans.



Mika-L.Yondoloum
Président du PLT
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com

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