POUR LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE AU TCHAD
La démocratie représentative répond à la nécessité par toute
nation telle le Tchad de confier la chose publique à des
responsables, qui s'en chargent pour un temps donné.
La charge du pouvoir comporte certes, une pléiade d'avan-
tages que même dans les grandes démocraties on n'arrive pas
à limiter et contrôler. Mais confondre le statut de politique,
élu ou nommé avec les privilèges ou les profits d'une classe
égoïste, c'était travestir la démocratie elle-même. Pour s'être
montrée trop encline aux privilèges qu'à l'honneur de ses
fonctions, l’élite tchadienne responsable de la machine MPS
a raté son coach. C'est le plus grand reproche que beaucoup
font à tort ou à raison.
Pour le Parti libéral du Tchad, la faillite n'est pas le
fait d'une incompétence intellectuelle mais d'une incapacité
à sortir des schémas de pensée inadaptées aux problèmes des
tchadiens.
Le manque d'un idéal social, de repères et de références a
fait plonger le Tchad dans un fatalisme irréversible.Et les
premières des victimes c'est notre élite, condamnée à des
petits boulots à l'étranger et notre jeunesse condamnée à
la torture morale et à la souffrance. Les élections de 2006
auraient été l'occasion d'entendre enfin une élite mobilisée
et consciente de son devoir mais incapable de dénoncer et
moins encore de réagir pour le mauvais traitement imposé
volontairement aux populations. Et La contribution qui lui
sied, était d'exiger au dictateur- président des garanties
fortes pour mettre le pays sur le cap des défis politiques,
économiques et technologiques du monde moderne.
Pour le Parti Libéral du Tchad, la bonne gouvernance de la poli-
tique électorale est une condition naturelle et nécessaire mais
insuffisante pour la démocratisation. Cette dernière, doit être
onsolidée par un système judiciaire indépendant, d’une adminis-
tration non partisane, d’un système de partis fort et efficace,
une socialisation politique basée sur la participation et la
citoyenneté, et une stratégie du développement durable.
Le Parti Libéral du Tchad rappelle à la conscience de tous que
le Tchad est au bord du gouffre, qu’il est plus que jamais urgent
de prendre conscience des erreurs et des fautes graves commises
et d’en tirer les leçons. Depuis 1963 à aujourd’hui 2007, des
Tchadiens ont payé de leur vie pour que s’établisse dans leur
pays un gouvernement des Tchadiens par les Tchadiens et pour
les Tchadiens. Le coup d’État de 1975 était encouragé pour
deux raisons : le refus du régime de l’époque refusait de
s’ouvrir à la pluralité politique et la population, en général,
était dans l’insécurité la plus inimaginable. Mais la misère
qui prévalait sur la population n’est point comparable à celle
d’aujourd’hui. La misère des tchadiens, en 2007, est affichée,
entre autres, par un décalage entre le niveau de vie des
dirigeants et celui des citoyens ordinaires.
Depuis décembre 1990, le Tchad est dans l’impasse. Les Tchadiens
attendaient de leurs leaders politiques une démocratie représen-
tative et une avancée dans l’amélioration des conditions de vie
des uns et des autres. Sur ces deux objectifs, malheureusement,
le bilan est moins brillant car peu convaincant. La principale
avancée reste la création des partis politiques. Ils sont une
centaine aujourd’hui. En revanche, aucun lien social n’existe
entre les partis politiques et l’idée politique. Un parti poli-
tique est créé pour défendre un programme ou une vision.
Quand l’intérêt particulier prime sur le collectif, les populations
subissent la confusion totale. Elles ne savent plus qui défend
quoi. En conséquence, elles se résignent au mécontentement et
reconnaissent leurs incapacités à participer au changement.
Voilà la situation du Tchad et de sa population en 2007.
Mika-L. Yondoloum
Président du PLT
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com
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