jeudi 14 février 2008

Insécurité, anxiété et angoise au Tchad



Presque tout le monde a connu, au moins une fois dans sa
vie, l'anxiété ou l'angoisse. C'est pour en être libérées
qu’institutions des pays amis et certaines personnalités
entreprennent des recherches pour retracer la position des
membres de la Coordination des Partis politiques pour la
Défense de la Constitution (CPDC) enlevés de chez eux
dans la soirée du 2 au 3 février dernier. Le Parti Libéral du
Tchad ne peut se résigner à la souffrance des membres de
familles de ces personnalités enlevées et séquestrées. La
lutte politique et militaire entre le parti au pouvoir et les
politico-militaires est intense. L’affaire des membres de
la CPDC arrêtés sans raison apparente relève de cette
guerre de clan où tous les coups semblent être permis,
de la propagande à la désinformation, des opérations de
commando par procuration au recrutement d’agents spé-
ciaux et à l’incitation de hauts responsables à déserter leur
camp et surtout à n’avoir rien vu ni entendu.

Le PLT croit que les prisonniers pourraient être retenus
au palais présidentiel où ils peuvent subir d’atroces
séances de tortures. Le PLT craint que les trois prison-
niers rejoignent la longue liste des personnes disparues
au Tchad alors que tous les trois avaient reconnus la
nécessité d’aller au dialogue en signant un accord
politique global visant à renforcer le processus démo-
cratique au Tchad, le 14 août 2007, sous les auspices
de l’Union européenne. Un pas important dans un pays
miné par les dissensions, où l’alternance politique se fait
depuis l’indépendance par les armes et où les régimes se
maintiennent, quand ils y parviennent, en éliminant ou en
phagocytant leurs opposants. Si la disparition des chefs
politiques se confirme, le Tchad pourrait encore repartir
pour un long cycle de violences.

Le passé de MM Lol Mahamat Choua, Ibni Oumar Mahamat
Saleh et Yorongar Ngarledji, tous responsables de leur parti
politique puis responsables de la coordination des Partis
politiques pour la Défense de la Constitution (CPDC) est
digne d’intérêt. Ils ont occupé d’importantes fonctions minis-
térielles au Tchad et ont aussi exercé diverses activités poli-
tiques. On peut imaginer l’inquiétude des Tchadiens face à
leur disparition. Peut-être connaissent-il beaucoup de choses
sur les liens du MPS avec des milieux de la mafia ou sur les
rapports du MPS avec les milices intégristes soudanaises,
comme ceux ayant pris position dans les diverses mosquées
de Ndjaména, dans les banlieues de la capitale et plus loin
dans les villes de l’intérieur telles Abéché, Moundou, Sarh
Doba etc. dans l’armée, dans les brigades de gendarmerie,
et surtout dans les marchés. Dire que le MPS est en posse-
ssion de données sur l’implantation clandestine des inté-
gristes soudanais n’est pas non plus impossible. L’hypothèse
selon laquelle certains généraux du M Deby seraient des Sou-
danais d’origine mais en service commandé par leur pays au
Tchad déjà plusieurs années ne peut être écartée.

Le Parti Libéral du Tchad demande aux diverses agences de
renseignement des pays amis à se montrer plus performant
qu’on ne l’imagine jusqu’ici pour retrouver les trois autorités
de la CPDC en interrogeant M I. Deby. A propos de cette
affaire, les suppositions et les hypocrisies sont inacceptables
car la sécurité du Tchad et de ses citoyens dépend de lui, le
Président de la République et non de personne d'autre.
Comment expliquer ce kidnapping au moment de l’attaque
du bunker MPS et que personne n’ait rien vu ni entendu ?



Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com
Tchadiennes, Tchadiens, rejoignez le
Parti Libéral du Tchad,
le parti des Droits et Libertés :
Paix, Éducation, Emploi et Prospérité,
pour le vrai changement :
Prospérer au Présent et Investir dans l'Avenir

Forum de réconciliation nationale ouvert à tous
http://www.pltchad.com/forum-politique-tchad/index.php

Aucun commentaire: