TCHAD : la transition démocratique
La transition démocratique au Tchad demande la mise en place
des moyens à utiliser pour atteindre l’objectif démocratique. Ces
moyens font-ils appel à une certaine « rationalité démocratique
ou faut-il simplement adapter les moyens à la situation en cause ?
La réussite de toute transition résulte d’une combinaison entre le
respect et la mise en œuvre de grands principes - sans lesquels il
ne peut y avoir de démocratie. Il en est de même que l’adaptation
des moyens choisis au contexte propre à la situation en présence.
C’est pourquoi le Parti Libéral du Tchad affirme, que face à ce qui
vient de se produire à Ndjamena, des légitimités restent à construire
et la démocratie doit à inventer avant de la perfectionner.Il n’y a point
de recette magique, mais une habileté à gérer de manière satisfaisante
un ensemble de problèmes théoriques et pratiques relatifs à la réalité
et à l’histoire du Tchad.
Selon le PLT, la transition démocratique, au Tchad, nécessitera
deux phases dont :
· La transition politique, qui désigne le passage d’un régime
à l’autre.
· La consolidation de la démocratie au cours de laquelle le
défi majeur consistera à assurer une progression relativement
stable du processus démocratique engagé dans ladite transition
démocratique.
Cette transition démocratique implique sans perte de temps l’aban-
don des anciennes règles du jeu politique et engendre l’apparition
de nouveaux acteurs politiques et de nouvelles configurations straté-
giques. Cette transition sera considérée complète lorsqu’une nouvelle
équipe arrive au pouvoir comme à la suite d’un résultat direct du suf-
frage universel, libre et populaire, quand cette nouvelle équipe dispose
d’un pouvoir souverain pour générer de nouvelles politiques publiques,
et quand les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire nés de la nouvelle
démocratie n’ont pas à partager le pouvoir avec d’autres corps de droit.
Quant au processus de consolidation, il sera définit à travers les jeux
politiques qui comp-rendront une redistribution des cartes politiques
mais également de nouvelles tactiques de jeu.
La gestion des conflits par la voie de la démocratie ne saurait être enten-
due comme l’élimination du conflit. Au contraire, la démocratie doit per-
mettre la manifestation des divers intérêts politiques en présence, laissant
à l’ensemble des acteurs la possibilité de trouver une voix d’expression.
L’ouverture du système politique constitue donc un enjeu capital dans le
cadre de la consolidation de la démocratie au Tchad. Le défi de la nou-
velle administration consistera à élever très haut le niveau de consensus
afin d’éviter un recul politique afin d’assurer la survie du nouveau gouver-
nement. Le nouveau gouvernement du Tchad doit garantir efficacement le
maintien du régime démocratique avec le soutien de la société civile, celui
des autres acteurs politiques et plus tard celui des forces armées.
La transition et la consolidation de la démocratie constituent donc deux
processus qui évoluent en fonction des choix des principaux acteurs
d’un pays. Ces deux moments s’inscrivent, on l’a vu, dans des contextes
différents et induisent, pour les acteurs, des enjeux distincts. Mais ces
deux situations sont tout de même liées : on ne peut prétendre appréhender
le processus de consolidation de la démocratie sans tenir compte de la
situation de crise précédant la transition et des conditions qui ont entouré
le processus de transition politique lui-même.
Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.com
Parti Libéral du Tchad,
le parti des Droits et Libertés :
Paix, Éducation, Emploi et Prospérité,
pour le vrai changement :
Prospérer au Présent et Investir dans l'Avenir
Forum de réconciliation nationale ouvert à tous
http://www.pltchad.com/forum-politique-tchad/index.php
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