mercredi 29 novembre 2006

Demande d'annulation de l'élection présidentielle

N’djamena, le 10/05/2006 - PLT
Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
Demande d'annulation de l'élection présidentielle

Le conseil Exécutif (CE) du Parti Libéral du Tchad fortement préoccupé pour le respect scrupuleux des lois de la République et de la démocratie, la vraie, exprime sa vive inquiétude par rapport à la détérioration de la situation des droits de l’Homme au Tchad, au lendemain des élections du 03 Mai 2006.

Des informations dignes de foi font état de nombreux cas d’arrestations et de tortures de paisibles citoyens pour des raisons inavouées, liées aux toutes dernières consultations populaires dont les résultats sont truqués d’avance par le Parti MPS au pouvoir.
A cet effet, l’arrestation de Mr Changuiz Vatanka, Président de l’Union des radios privées du Tchad (URPT) est un exemple évident. Cette arrestation témoigne le côté répressif et oppresseur des libertés du régime MPS.
Il y a une nette comparaison à noter dans les arrestations opérées après le 03 Mai 2006 et celles perpétrées le lendemain du référendum du 06 Juin 2005 avec de nombreuses rafales de procès contre les journalistes tchadiens.

Le Conseil Exécutif du PLT est indigné par ces méthodes et souhaite le retour rapide au calme et à l’ordre public. La tenue du scrutin du 03 Mai 2006 est donc un non évènement et le PLT déclare d’ores et déjà nuls et sans effet les résultats qui y sortiront en raison du refus par le pouvoir d’écouter les multiples appels de la communauté internationale, de la société civile et de toute la classe politique tchadienne de l’opposition pour le report de ces simulacres d’élections.

Le Conseil Exécutif du PLT condamne énergiquement l’unilatéralisme et l’isolationnisme du Régime MPS à vouloir gérer tout seul et de manière autocratique le pays, avec tous les effets négatifs que l'on connaît. Par conséquent, le PLT invite la France, pays ami, à considérer la réalité tchadienne avec la neutralité nécessaire à l'émergence de solutions qui sortiront le Tchad de son instabilité politique.

Le scrutin a été organisé dans un climat d'insécurité et seulement trois semaines après l'échec de l'attaque d'un groupe de rebelles, ce qui ne permettait pas de mener une véritable campagne électorale.
Le Parti Libéral du Tchad regrette que le président n'ait pas accepté de reporter le scrutin pour permettre la tenue d'un forum de réconciliation nationale tel que lui avaient suggéré l'ensemble de l'opposition, la société civile, l'union africaine (UA), et divers autres membres de la communauté internationale comme les États-Unis et la France.

Le PLT, fidèle aux principes démocratiques, lance un vibrant appel à la France de ne plus avaliser les résultats qui seront issus de cette farce présidentielle pour légitimer le pouvoir clanique de Deby.
Par, ailleurs, avant que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ne diffuse les résultats provisoires frauduleux de cette mascarade électorale, le Conseil Exécutif du PLT demande au Conseil Constitutionnel, au nom de la Nation pour la Paix et du bien-être de ses populations d’invalider les procès verbaux des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire et d’annuler purement ce scrutin illégitime. Par ce "hold-up" électoral, le MPS et ses alliés viennent une fois de plus de tordre le cou à l’état de droit et aux lois de la République.

Si notre cher pays, le Tchad, se trouve aujourd’hui plongé profondément dans une crise socio- politico- économique et militaire aigue, le PLT désigne le Président Idriss Deby Itno comme Principal responsable de cette crise pour son refus du dialogue et surtout pour son désir de se maintenir vaille que vaille au pouvoir.

La modification de la constitution par référendum du 06 Juin 2005 et l’organisation des présidentielles du 03 Mai 2006 constituent une forfaiture grave qui radicalise les positions des partis politiques de l’opposition.

Le PLT, attaché à la Paix, à la Réconciliation, à la cohésion sociale et à l’Unité Nationale, demande au Parti au pouvoir et à l’ensemble de la classe politique tchadienne et aux politico militaires de surmonter les divergences et accepter de s’asseoir autour d’une table dans l’intérêt supérieur des populations tchadiennes afin de trouver une solution négociée à la crise politico institutionnelle que traverse le pays.



MIKA- L. YONDOLOUM
Président du Parti Libéral du Tchad

B.P. 1023 N'Djamena, République du Tchad

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