jeudi 30 novembre 2006

Merci au gouvernement soudanais

N’djamena, le 27/05/2006
Communiqué de presse du PLT
Libération de Mahamat Abbo Silek de l'ANR/Merci au gouvernement soudanais


Merci au Gouvernement soudanais pour avoir libéré Mahamat Abbo Silek, président de l'ANR


Au nom du peuple tchadien, des responsables de la société civile et de tous les partis politiques démocratiques tchadiens qui n'ont pas la possibilité de s'exprimer sur Internet, le Comité Exécutif du Parti Libéral du Tchad (PLT) tient ici à remercier chaleureusement le gouvernement du Soudan qui démontre sa bonne volonté quand le monde sait faire appel à son sens de la justice et s'adresser à son coeur.

En entendant l'appel au secours par la persévérance et la prière (Coran 2-42) d'une vaste communauté humaine, les autorités soudanaises ont compris que Sileck ne pouvait pas être parmi les réprouvés, car il se cultive et étudie sans arrêt, il ne veut pas verser le sang de ses frères, tchadiens et des autres pays, ni les dépouiller de leurs héritages (2-78), il n'a violé aucune loi, ni cédé à la corruption (2-25), il est bienfaisant envers les anciens, ses proches et les pauvres, il a de l'humanité pour tous les hommes (2-77) et il a reçu la sagesse qui est le plus grand des biens (2-272), ce que seuls ceux qui ont un coeur peuvent sentir.


A propos de coeur, nous profitons de cette occasion pour remercier très chaleureusement, pour son intervention pan-africaine, Son Altesse Impériale, Marylin Yav, Mwant-a-Mwad, princesse de la dynastie des Mwant-a-Yhv, de l’Empire Lunda (qui règne officiellement au Congo, en Angola et en Zambie), présidente fondatrice de "L’Etoile d’Afrique", une organisation caritative et culturelle, apolitique et à but non lucratif qui mène une campagne "Le Pardon Universel pour la Paix" pour la sauvegarde du patrimoine culturel africain, et directrice d'une fondation qui mène des actions culturelles aux profits des femmes et des enfants africains nécessiteux. Si elle n'avait pas battu le tam-tam de la paix et de la justice dans les milieux influents de la capitale française, où elle vit, et auprès des sages et des nobles africains, Sileck n'aurait certainement pas été libéré aussi vite.

Par ailleurs, il faut bien faire la distinction entre l'attitude responsable du gouvernement soudanais, qui lui aussi essaie de trouver des solutions pacifiques à ses problèmes, et les manoeuvres de certains individus, étrangers ou soudanais membres ou non membres de son administration, qui essaient de semer la zizanie entre les populations pour parvenir à leurs fins au Darfour (notamment, faire durer et élargir le conflit pour pouvoir vendre le plus d'armes possible, ou créer un état pétrolier indépendant, le Dar-Four, comme cela a été fait au Koweit, ou au contraire s'y opposer, ou encore s'opposer à la présence de forces de la paix de l'ONU comme s'y opposent divers groupes islamiques manipulés par Osama Bin Laden) ou au Tchad (comme ils le font avec le capitaine Nour pour l'amener à renverser le président Déby, non pas pour démocratiser le pays, mais afin de pouvoir mettre en place un régime islamique moins tolérant que l'Islam tchadien du Dar-el-Islam et du Dar-es-Soudan).

Ces personnes, qui ne doivent pas être confondues avec les autorités soudanaises, utilisent leur pouvoir sur les médias (qui ne vérifient pas toujours leurs sources, ni la réalité du terrain) pour faire adroitement accuser l'ethnie Zaghawa, au Tchad et au Soudan, de vouloir une “grande terre Zaghawa” afin d'attiser ainsi contre elle la haine des autres groupes ethniques.


Il nous appartient en tant que Tchadiens de ne pas tomber dans ce piège grossier. C'est d'ailleurs ce qu'a fait le Front Uni pour le Changement démocratique (FUC, canal historique) en décidant, fin janvier 2006 de chasser de ses rangs le capitaine Nour qui s'était auto-proclamé président de cette fédération de mouvements d’opposition politico-militaire (alors qu'il n'est que le chef du RDL, un des 7 groupes du FUC). C'est pourquoi aussi, le 19 mars, le capitaine Nour et 3 autres responsables de son état-major ont été arrêté à Khartoum par les services de sécurité soudanais (mais cela n'a pas pu empêcher un petit groupe de rebelles RDL, dont une partie sont des anciens membres de l'ANR qui ont rejoint Nour en 2003, de faire leur virée sur N'Djamena en avril 2006, car les autres officiers restés libres, fidèles au capitaine Nour, les avaient poussé à la violence).

Et, si nous avons bien compris cette affaire, c'est la raison pour laquelle, après avoir découvert les manigances de Nour et constaté l'innocence de Sileck et la ferme intention de non ingérence du commandement de l'Alliance dans les affaires soudanaises, le gouvernement soudanais a fait relacher le président de l'ANR.


Pour information, l'ANR était dirigée par le colonel Mahamat Garfa (actuellement ministre des Postes et des nouvelles technologies de la communication) et Mahamat Abo Sileck était son porte-parole pour l'Europe, jusqu'à la signature des accords de paix conclus à Libreville en janvier 2003 avec le gouvernement tchadien. Constatant que le régime MPS d’Idriss Deby Itno ne mettait pas en oeuvre le processus de démocratisation promis (et notamment réintégrer dans les forces armées et de police les rebelles amnistiés), Sileck a refusé de rentrer au Tchad, et en 2004 il a repris en main la direction de l’ANR.


Le Comité Exécutif du Parti Libéral du Tchad
B.P. 1023 N'Djamena, République du Tchad
pour M. Mika Lelita Yondoloum, président-fondateur du PLT, et, par solidarité commune, au nom de l'ensemble des populations tchadiennes et de tous les partis politiques qui croient à la paix, à l'amitié entre les peuples et à la démocratie par le dialogue dans le respect réciproque et la compréhension mutuelle.

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