mardi 28 novembre 2006

Liberte de la presse au Tchad

N'djamena le 24/02/06 - Liberté de la presse

Communiqué de presse du Conseil Exécutif du PLT



Le PLT, la garantie d'une presse libre et indépendante au Tchad.


Le fondateur du Parti Libéral du Tchad (PLT), M. Mika Lelita Yondoloum, est un ardent défenseur des droits et libertés de l'Homme et notamment de la liberté de la presse et donc du droit d'informer et du droit d'être informé, d'être bien informé, sans censure d'aucune sorte, de tout ce qui ne porte pas atteinte à la vie privée ou à l'intégrité des gens et ne porte pas atteinte à l'ordre public ou aux bonnes moeurs.


Un des volets de son programme de société vise à rassembler toutes les forces démocratiques du Tchad désireuses de restaurer une vraie démocratie basée sur le dialogue et la participation de tous et respectueuse des libertés publiques et des droits individuels et collectifs de toutes les personnes, et donc y inclus ceux de la femme, des enfants, de nos aînés, des journalistes, reporters, correspondants et animateurs, des divers médias (presse écrite, télévision, radios et moyens de communication et d'expression en ligne), des syndicats, des associations, des organisations, des entreprises et autres personnes morales.

Beaucoup de petits pas ont été faits dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup de progrès à accomplir.


D'ores et déjà , le PLT s'emploie à faire tout ce qui lui est possible d'initier pour permettre le plus rapidement possible aux Tchadiens et Tchadiennes de pouvoir exercer pleinement l'ensemble des droits et libertés que reconnaît à ses citoyens et citoyennes toute démocratie digne de ce nom, et bien sûr de même aux journalistes et correspondants de la presse étrangère, aux réfugiés et aux résidents originaires de tout pays vivant au Tchad.

Sensibiliser la communauté internationale à la cause de la liberté de la presse au Tchad est une des actions prioritaires que le PLT mène et s'engage à poursuivre par la voie de ses militants et militantes et avec l'aide des personnes de bonne volonté au Tchad et à l'étranger.

Une autre de ses actions immédiates est de sensibiliser le maximum de personnes pour que tout le processus électoral de chacune des élections prévues soit réellement démocratique, libre et transparent, et ce quels que soient les obstacles que pourrait dresser sur sa route le gouvernement de M. Idriss Deby Itno.

Par ailleurs, le PLT soutient qu'il est essentiel de débloquer la situation politique par tous les moyens légaux et est donc solidaire de tous les efforts que fait l'opposition démocratique pour que le peuple puisse choisir le candidat qu'il préfère parmi tous les présidentiables potentiels et que donc tous les partis et mouvements politiques puissent présenter un candidat, et par conséquent même ceux qui se sont exilés.


A ce propos, il est important que la presse tchadienne relaie à leurs correspondants et confrères étrangers les différents appels lancés par le président du Parti Libéral du Tchad et la quasi-totalité des partis d'opposition pour la tenue d'élections libres et transparentes et la présence d'observateurs internationaux placés sous mandat de l'ONU.

Si de nombreux articles sur ce sujet sont publiés par la presse tchadienne sur Internet, il est désolant de voir que la plupart des organes de presse à l'étranger en parlent très peu et que l'opinion publique internationale soit si peu ou mal informée de la situation réelle qui prévaut au Tchad, sauf de temps en temps en ce qui concerne la situation au Darfour ou la problématique de la Banque Mondiale.


C'est une des raisons pour lesquelles le PLT propose la création d'un Institut National de l'Information du Tchad (INIT) qui permettrait de mettre en oeuvre une stratégie de réseautage inédit à ce jour grace aux moyens modernes de communication. Outre le fait qu'un tel institut connecté au réseau Internet donnerait une plus grande visibilité aux médias tchadiens, l'autre raison est qu'il permettrait de connaître en temps réel l'ensemble des besoins des populations tchadiennes et assurerait une plus grande transparence de la gestion des fonds publics et de l'aide internationale.

Par ailleurs, le PLT veut développer le rôle de la presse tchadienne et la doter de tous les moyens humains, matériels et financiers dont elle a besoin pour exercer son métier, et notamment en permettant aux journalistes tchadiens d'aller se former et faire des stages à l'étranger et de tisser des relations professionnelles.

En ce mois de février anniversaire de la défense de la liberté de la presse au Tchad, le président du PLT tient à remercier tout particulièrement M. le député français Noël Mamère qui est une des premières personnalités politiques étrangères à avoir réagi pour soutenir la liberté de la presse au Tchad, à part bien sûr les divers responsables de la société civile tchadienne et d'organisations internationales telles que Reporters Sans Frontière, Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et le Collectif des Associations Tchadiennes des droits de l'Homme (ADH), et demandé le 24 février 2003 à M. le Ministre des affaires étrangères de la République Française de bien vouloir intervenir auprès du gouvernement Tchadien sur l'affaire du journal "Notre temps".

Sans l'intervention efficace de ce leader bien connu du mouvement écologique français, le mouvement en faveur de "Notre Temps" n'aurait peut-être pas été le début d'une nouvelle ère, le premier pas vers un vrai changement, le bon changement que préconise le PLT.

"Pour tout ce que vous avez fait pour protéger la liberté de la presse au Tchad et tout ce que vous faites pour défendre les droits et libertés, votre nom, M. Noël Mamère, restera à jamais dans la mémoire du peuple Tchadien. C'est grace à votre initiative et à des personnes comme vous que finalement les deux journalistes ont pu être libérés" a déclaré le président du Parti Libéral du Tchad.

Comme vous le savez, M. Nadjikimo Benoudjita, directeur de publication du journal "Notre temps", et son rédacteur en chef adjoint, M. Mbainaye Betoubam, avaient été condamnés le 6 février 2003 en première instance à de très lourdes peines: six mois de prison ferme, 100 000 F CFA d'amende chacun et 2 000 000 F CFA de dommages et intérêts, et ce en plus d'être interdits d'exercer leur profession pendant 8 mois et de voir fermé leur journal pendant 3 mois.

Cette condamnation, en plus de baillonner et de mettre au chômage technique un des fleurons de la presse tchadienne, avait très vraisemblablement pour but de museler la liberté d'opinion ou de juguler la liberté d'expression de la presse, et donc d'empêcher les journalistes de pouvoir informer en toute liberté, sans risque ni contrainte, leurs lecteurs, et par voie de conséquence de laisser dans l'ignorance le public, ce qui est bien évidemment le contraire de toute démocratie.

En tous les cas, aux yeux de tous, tant au Tchad qu'à l'étranger, c'est le message clair qu'a semblé vouloir envoyer le régime du président Idriss Deby Itno. Ce qui n'est pas une bonne chose pour l'image de marque de notre pays.

C'est pourquoi le président du Parti Libéral du Tchad a exhorté à de nombreuses reprises le chef de l'état à envoyer un message fort à la communauté internationale
- en autorisant le report des élections présidentielles d'avril 2006,
- en permettant la tenue d'élections vraiment libres et transparentes,
- en débloquant des fonds pour que les différents partis puissent faire campagne et
- en donnant tous les moyens nécessaires à la presse pour qu'elle informe adéquatement le public.

Sans porter un jugement sur l'intégrité ou l'excès de zèle des juges ou l'indépendance réelle du pouvoir judiciaire, il est guère admissible que ces deux journalistes aient pu être accusés de diffamation par Mme Billy Douga, belle-mère du président de la république du Tchad, pour avoir dénoncé les tortures et traitements humiliants et dégradants dont elle s'était rendue coupable, selon leurs sources, sur des personnes présumées coupables de vol de bijoux, et dont par ailleurs la culpabilité n'avait pas été établie par aucune instance judiciaire.

Outre le fait qu'aucune personne ne peut se donner le droit d'infliger des sévices à autrui quelle qu'en soit la raison, que la loi doit être la même pour tous et que toute personne reconnue coupable de tels délits doit être condamnée, ces sanctions étaient démesurées et injustifiées au regard de l'exercice du simple devoir d'informer et de surcroît au regard du devoir de dénoncer toute atteinte avérée au respect des personnes, fussent-elles des voleurs, des délinquants ou des criminels. De plus, leur procès était entaché de diverses irrégularités, par ex. par le fait que des victimes ont été empêchées de comparaître et donc de pouvoir témoigner et s'exprimer.

Plutôt que de se lancer dans un procès médiatique, il aurait été préférable qu'une enquête approfondie soit diligentée au plus vite pour faire la lumière sur les faits reprochés par ces deux journalistes, et ce sans qu'ils aient eux-mêmes à devoir prouver les propos qui leur ont été rapportés.

Mais bien entendu, les journalistes doivent agir avec le plus grand professionnalisme, et plus encore quand ils portent de telles accusations, et donc bien vérifier la véracité des informations qui leur sont fournies et des propos rapportés par autrui pour ne pas éventuellement porter atteinte à l'honneur, à l'intégrité, à la considération ou à l'avenir professionnel d'une personne, fut-elle une parente d'un haut responsable dont on n'apprécie pas les orientations politiques.

C'est pourquoi le PLT demande à l'assemblée nationale tchadienne de revoir la loi No 029 de 1994 relative au régime de la presse au Tchad, et notamment de dépénaliser le délit de presse, c'est-à-dire de supprimer les lourdes peines privatives de liberté qui y figure, ou du moins de les réduire à une peine pécuniaire sous caution et avec sursis et en tous les cas de les suspendre jusqu'a ce que le jugement en appel soit rendu.

Il importe également que la presse soit impartiale, objective et s'en tienne aux seuls faits prouvés pour ne pas causer des dommages irrémédiables d'un côté comme de l'autre, et que les juges puissent exercer leur fonction en toute sérénité et indépendance et aient plus de pouvoir (par ex. en obligeant les médias à permettre aux parties d'user de leur droit de rectification ou de réponse) pour ne pas que le moindre procès civil se transforme systématiquement en procès politique ou en règlement de comptes, notamment quand la personne qui porte plainte en diffamation appartient ou est proche des cercles du pouvoir ou de l'opposition.

Le mérite de ces condamnations est d'avoir montré le vrai visage du pouvoir politique actuel qui d'ailleurs poursuit sur sa lancée en ne respectant pas les accords qu'il a passés avec la Banque Mondiale et les autres bailleurs de fonds internationaux.

L'affaire du journal "Notre temps" a aussi permis de sensibiliser l'opinion mondiale à la situation de toute la presse au Tchad et à l'importance d'avoir des contre-pouvoirs face au pouvoir exécutif et de mettre en place des mécanismes de gouvernance, et ce en plus d'avoir permis de pouvoir soulever au grand jour le sempiternel problème de l'indépendance du pouvoir judiciaire au Tchad et dans divers autres pays africains. Si les journalistes ont été finalement libérés, c'est au prix de longs et persistants efforts de tous ceux qui les soutenaient, ce qui démontre encore une fois l'importance du quatrième pouvoir qu'est la presse.

Cette affaire a démontré que même un organe de presse tout à fait crédible, répondant aux normes internationales de la profession et qui de surcroît avait bénéficié d'un financement du Ministère Français de la Culture en considération de sa lutte en faveur de la démocratie et des droits de l'Homme, n'était pas à l'abri de représailles de la part d'un gouvernement qui ne tire pas sa légitimité des urnes.

C'est une des raisons pour lesquelles le PLT s'oppose vivement à toute prise de pouvoir par la force, fut-elle pour renverser un régime qui n'a pas ou plus l'assentiment du peuple, et qu'il exhorte encore une fois le président à tenir des élections vraiment démocratiques et à faire venir des observateurs internationaux pour garantir l'impartialité et la transparence de tout le processus électoral, du recensement à la publication des résultats en passant par l'organisation et la tenue des élections, et bien entendu en permettant à la presse nationale et étrangère de pouvoir exercer son droit d'information et sa liberté d'opinion.

Le Parti Libéral du Tchad reconnaît et s'engage à protéger les cinq piliers fondamentaux de toute démocratie que sont
- le respect de la Constitution de la République du Tchad,
- la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire),
- la liberté d'association (y incluant la liberté de religion et la liberté syndicale),
- la pluralité des partis et
- la liberté de la presse aussi bien privée que publique.

Il s'engage donc à promouvoir et défendre tous les droits et libertés et les devoirs qui en découlent, à savoir notamment
- de pouvoir s'informer et informer sans contrainte, ni menace, ni pression d'aucune sorte,
- de pouvoir s'associer, se réunir et s'exprimer librement sans peur et sans crainte de représailles,
- de pouvoir débattre démocratiquement de toutes idées,
- de s'opposer par tous les moyens légaux à l'arbitraire et au népotisme,
- de lutter contre l'injustice, la pauvreté et les inégalités,
- de supprimer la corruption et la concussion,
- de mettre fin au tribalisme et au confessionnalisme,
- d'empêcher la confiscation du pouvoir,
- d'écouter et de consulter régulièrement le peuple et de laisser ses représentants faire leur travail d'élus,
- de pouvoir choisir et décider des orientations politiques à mettre en oeuvre par le Gouvernement pour le bien de tous et non pas dans l'intérêt d'une poignée d'individus,
- de permettre au peuple de pouvoir librement choisir et élire ses représentants et son candidat à la fonction présidentielle en fonction d'un programme de société, et donc bien entendu
- de permettre à tout citoyen de pouvoir voter en toute liberté, indépendance et transparence.


Pour garantir et protéger tous ces droits et libertés, le PLT compte sur la vigilance de la presse qui a un rôle fondamental à jouer.

Non seulement il faut que les différents partis et mouvements politiques puissent exposer, librement et de manière équitable pour chacune d'eux, les objectifs et le détail des grandes orientations de leurs programmes respectifs, à la télévision, à la radio et dans les autres médias disponibles, mais il est aussi important que les journalistes puissent donner leurs opinions pour ou contre et critiquer ce qui ne leur semble pas bon, en donnant des explications sur leurs positions, en faisant bien la part des choses, ce que disent les candidats et ce qu'ils pensent ou interprètent comme étant leurs propositions, et en se basant sur une argumentation solide et fondée.

C'est la seule manière que les électeurs pourront décider en toute connaissance de cause et choisir le candidat de leur choix et selon le programme de société qu'ils souhaitent voir mis en oeuvre.

L'accès à une information fiable et de qualité est le seul moyen pour une démocratie de fonctionner. C'est à un vrai débat de société et à un authentique échange d'idées constructives que le PLT appelle tous ceux désireux de batir un Tchad résolument démocratique et prospère, et non pas à des querelles stériles de personnes.


Il faut absolument arrêter le cercle de la violence au Tchad et mettre en place un système de société qui mette un frein définitif à toute tentative de coup d'état et permette aux Tchadiens et Tchadiennes de s'épanouir, d'avoir du travail, de manger à leur faim, d'être en santé et de prospérer.

Si le PLT combat démocratiquement tous ceux qui ne visent pas le bien commun du Tchad et s'oppose pacifiquement et par tous les moyens légaux aux idées du régime en place, il considère que M. Idriss Deby Itno en tant que Président de la République Tchadienne et en tant que personne a droit à tout le respect qui lui est dû, et ce peu importe les critiques qu'on peut lui faire. Ce sont les idées qu'il faut combattre et débattre et non pas les hommes qu'il faut abattre, car remplacer un monarque éclairé par un dictateur plus ou moins autoritaire n'est pas ce que veut la population tchadienne et est contraire à tout ordre juridique basé sur la primauté du droit.


Ce n'est pas essentiellement le remplacement d'une équipe de dirigeants par une autre que le PLT vise, mais un vrai changement de régime et de société où tout le monde peut s'exprimer démocratiquement et pacifiquement, y compris les groupes politico-militaires et les dirigeants actuels du pays. Et si aux termes d'élections libres et transparentes, le peuple Tchadien choisit malgré tout de renouveler le mandat de M. Idriss Deby Itno ou des députés MPS, ce sera le choix des électeurs, et nous nous inclinerons tout en continuant à promouvoir les droits et libertés des personnes et en enrichissant la vie politique par nos apports.

C'est le vrai changement, le bon changement, que le Parti Libéral du Tchad préconise et souhaite au peuple Tchadien pour d'abord sortir le Tchad de l'enlisement politique, économique, financier, culturel et sanitaire dans lequel il est plongé depuis de si nombreuses années et finalement développer une société meilleure, plus humaine, plus fraternelle et plus juste.



Le Comité Exécutif du Parti Libéral du Tchad (PLT)
B.P 1023 N'Djamena, République du Tchad




Pour contacter Mika Lélita Yondoloum ou pour avoir plus d'informations sur son programme, voir le site du PLT à http://www.pltchad.com




Vous pouvez également poster vos suggestions, commentaires et propositions sur le forum de réconciliation nationale et de démocratie participative du Parti Libéral du Tchad pour bâtir tous ensemble un Tchad nouveau, uni, démocratique, juste, prospère et vivant en paix et en bonne harmonie avec tous les pays.

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