CATASTROPHE HUMANITAIRE AU TCHAD ET GENOCIDE AU DARFOUR

Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 2 Avril 2007
Tchad / Vie politique /catastrophe humanitaire au Tchad et génocide au Darfour ;

CATASTROPHE HUMANITAIRE AU TCHAD ET GENOCIDE AU DARFOUR

« Il est impossible d'avoir la conscience tranquille face à la catastrophe humanitaire qui sévit au Tchad et du génocide qui a lieu au Darfour » dit M. Mika-L. Yondoloum Président du Parti Libéral du Tchad qui appelle la communauté internationale à assumer sa « responsabilité de protéger », principe qu'elle a adopté au sommet mondial sur le crime contre l'humanité.

« Je ne peux penser à aucune situation dans le monde qui ressemble de plus près à un génocide que celle du Darfour pour les enfants et du Nord du Tchad pour les conflits armés sans fin », a affirmé aujourd'hui le Président du PLT M Mika –L. Yondoloum. « Il s'agit bien de l'intention d'éliminer en totalité ou en partie un groupe humain », a-t-il insisté. Pourquoi de vrais tueurs comme Idriss Deby et El Béchir ne sont jamais inquiétés pour des meurtres à répétition ! Ne bénéficient –ils pas d’une complicité internationale pour taire les peuples sur le pillage abusif des richesses naturelles locales ! Quelle différence y a –t-il entre le terrorisme international et le terrorisme national ?

Le PLT rappelle que la crise au Darfour dure depuis plus de 5 ans. C’est la suite logique de ce qui se passe dans le Nord tchadien voici 46 ans. Le monde s'est récemment déclaré consterné de voir les conditions des populations réfugiées dans le Superdome [un stade] de la Nouvelle Orléans pendant quelques jours, mais c'est exactement ce qui se passe en au Borkou Ennedi Tibesti depuis 1963 sans discontinuité et à un niveau bien plus grave dans le Ouaddai et le Salamat ». Puisque c’est l’Afrique, personne ne se dérange de mettre de l’ordre une fois pour tout.

« Plus de 100 personnes meurent chaque semaine dans ces zones », où certains primitifs pensent être à l’origine de la création et que les droits de mort et de vie sont de leur ressort. Des communautés entières (quelque 1,6 millions de personnes) vivent comme des réfugiés dans leur propre pays. Celles-ci sont naturellement persécutées par leur propre gouvernement en soutenant à coup de milliard de franc cfa la rébellion à répétition au Tchad, des massacres à faire dresser les cheveux sur la tête au Darfour ou à jouer au plus intelligent et au plus intéressant en Libye. Les taux de destruction de vies humaines dans ces trois pays (véritables axes du mal) sont astronomiques. 50 personnes au moins sont tuées chaque jour au Tchad et au Soudan comme si l’arrivée au pouvoir de Idriss Deby et El Béchir consiste à tuer des gens. 85% de la population souffrent de dépression dans ces pays mal gouvernés mais quand même soutenus par l’occident pour du pétrole». Quelle différence entre Hitler et les chefs d’État actuels ?

Au Tchad, la structure familiale, le système normatif et l’espoir d’une vie meilleure ont été arrachés aux populations, ainsi que leur bétail et leurs moyens de subsistance ». Au début du conflit, le pays ne connaissait pas le VIH/sida. La richesse nationale est confisquée par l’administration actuelle .Une inadmissible pauvreté est imposée à toutes les régions du pays sauf à l’ethnie au pouvoir. Aujourd'hui, les personnes atteintes du VIH/sida sont abandonnées à elles-mêmes faute de manque d’attention du gouvernement tchadien., Ce manque d’intérêt au problème de santé de la population cause le maximum de dégâts parmi les fillettes, les femmes, les jeunes et bon nombre de professionnel.

« De nombreux enfants sont enlevés et cachés dans les maisons des quartiers nord de Ndjaména », le PLT rappelle cette triste vérité en référence au spectacle effarant de milliers d'enfants quittant chaque soir à la tombée de la nuit leurs familles pour dormir dans la forêt afin d'éviter d'être enlevés par l'Armée ethnique du Tchad, tristement appelée ANT, groupe armé connu pour ses activités sanguinaires dans l’ensemble du pays.

« Toute une génération d'enfants est prise entre la violence abominable de l’Armée Clanique du Tchad sans oublier les atrocités et les politiques cyniques du gouvernement ». Cette situation ne rentre t-elle pas dans la définition du génocide, je ne sais pas ce qui y rentre ».

La communauté internationale ne peut pas dire : « nous ne savions pas, pourquoi personne ne nous a-t-il alerté ». « Quel est le rôle que jouent les Représentations diplomatiques au Tchad ? Se sont elles accréditées auprès du Tchad pour légitimer le pouvoir tchadien à massacrer les populations et à confirmer des élections peu sérieuses ?

Aucun diplomate étranger au Tchad ne peut pas dire non plus qu’il ne se passe rien d’abominable dans ce pays mal-aimé.

« La conspiration du silence face à la situation au Tchad et au Darfour est un nuage moral sur la communauté internationale qui nous laisse profondément songeurs ». C’est une honte pour le club des chefs d’État africains qui ne sait que piller le pays au profit de l’occident, tuer ses propres compatriotes pour mieux les faire taire ou pour mieux s’éterniser au pouvoir ou encore pour se faire remplacer par le fiston comme si le pays ne dispose plus d’un autre sanguinaire meilleur que le précédent. Dis-moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es !

Le Président du PLT M. Mika-Lelita Yondoloum rappelle la nécessité fondamentale du leadership des Nations Unies sur cette question, appelant le Secrétaire général à «assumer son rôle » pour mettre fin au génocide en Afrique et particulièrement au Tchad et au Darfour ». Aussi, il rappelle la communauté internationale à ses propres engagements pris dans le document final du sommet mondial sur le crime contre l’humanité.
« Il y a déjà quelques mois, les augustes dirigeants des États Membres ont solennel-lement adopté le principe de la responsabilité de protéger » les populations en danger de génocide, de crime contre l'humanité, de nettoyage ethnique ou de crime de guerre », lorsque les dirigeants d'un pays ne peuvent ou ne veulent pas protéger leurs populations.

« C'est le premier test brûlant du sérieux de cette déclaration ». « Ces dirigeants sont-ils disposés à agir de façon objective, sur la base de faits objectifs, ou bien comme d'habitude, deux poids deux mesures ?

Interrogée sur la raison pour laquelle tous les ans, la barbarie pratiquée conjointement par la Libye , le Tchad et le Soudan a été traitée comme « une simple situation de mésentente ethnique » et non une manœuvre politique de nettoyage ethnique. Personne n’a fait cas de la situation des enfants soldats ou des enfants tchadiens enlevés et revendus en Arabie Saoudite en passant par le Niger puis le Togo ! N’est ce pas que la dernière résolution du Conseil de sécurité visait directement le type de crise au Tchad ?


Mika - Lelita Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
B.P. 1323 N'Djamena, République du Tchad
Site Internet : www.parti-liberal-du-tchad.blogspot.com

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