vendredi 6 avril 2007

TCHAD : PAUVRETÉ DES ENFANTS, SITUATION INACCEPTABLE

Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad

N'Djamena le 06/Avril/2007
Tchad / Vie politique / Un enfant sur deux est pauvre au Tchad

Tchad : pauvreté des enfants, situation inacceptable


La pauvreté infantile est en hausse dans l’ensemble du Tchad depuis dix sept ans. D’après le constat fait en 2006 par le Parti Libéral du Tchad sur la pauvreté des enfants dans le pays de Toumai, Mr Mika –L. Yondoloum affirme qu'un enfant sur deux vit dans des conditions précaires. Il s'agit d'une hausse de plus de 6,7 %.

Selon ‘’observatoire et enjeux 2006 ‘’ la croissance de l'économie tchadienne ne profite pas aux familles pauvres en raison de la faiblesse de leurs revenus. Le Parti Libéral du Tchad dit qu'une hausse du salaire minimum est une condition essentielle pour lutter efficacement contre la pauvreté des enfants. Le Président du Parti Libéral presse le gouvernement du Tchad d'adopter une stratégie de réduction de la pauvreté dans le milieu des enfants et surtout dans le milieu des familles à faibles revenus.

Le budget alternatif

La présente déclaration du Parti Libéral du Tchad survient au lendemain du discours sur l’économie du Tchad. Le PLT demande au gouvernement du Tchad de renforcer son filet social et critique en passant le bilan du MPS en matière de lutte contre la pauvreté. Le Président du PLT indique que le gouvernement Deby n’a jamais songé à améliorer les prestations d'aide à l’enfance et aux prestations de vieillesse versées aux aînés ayant servi l’État du Tchad alors que les revenus du pétrole sont extraordinairement suffisants pour couvrir les projets de développement, la couverture sanitaire des citoyens, l’aide du dernier recours aux personnes socialement défavorisées tels les diplômés en quête d’emploi, les femmes et les enfants.

Les prestations demeurent moins élevées sinon inexistant qu'elles ne l'étaient sous les anciens gouvernements du PPT-RDA et du CSM en tenant compte de l'inflation et de la nouvelle situation économique du pays. Le PLT critique également l'abandon de la promesse de Idriss Deby d’apporter la paix et le sentiment d’appartenance aux citoyens de son pays, le Tchad. Il a par ailleurs promis de mettre ses compatriotes dans les conditions de vie acceptables. A notre grande surprise, c’est le contraire des choses qui se produit sur toute la ligne et tout devient pire au fur et à mesure qu’on avance dans le temps..

Le Président du Parti Libéral du Tchad croit qu’il faut mettre fin à l’esclavage déguisé et soutenu par les assoiffés de sang. Les peuples d’Afrique sont encore victimes de maltraitance de leur propres dirigeants, aux services des multinationales. De nombreux citoyens sont encore considérés comme des individus de seconde zone et n'ayant droit à rien malgré leur rang professionnel, ils ne peuvent pas bénéficier ni déduire la prestation nationale pour enfant. Pour comble de malheur, de nombreux comptes bancaires assez bien garnis à l'étranger sont des possessions des chefs d'Etat africain . Il n' y a, en effet, aucun service d’aide sociale au pays de Mr Deby malgré l’entrée massive des revenus de l’or noir. Quant aux droits de scolarité, la corruption s’est installée dans le milieu académique imposant une qualité médiocre des études et de la formation professionnelle. Les frais d’inscription sont passés d’un montant supérieur à celui où ils auraient été si la politique du gouvernement avait été digne et juste. Plusieurs personnes meurent chaque jour au Tchad de causes liées à la pauvreté (incapacité de se soigner de se nourrir adéquatement ou de se loger décemment (bidonvilles et ghettos compliquent le quotidien des tchadiens. Des enfants meurent tous les jours de petites maladies à cause de l’extrême pauvreté des parents.

En 2000, tous les pays membres des Nations unies ont adopté les objectifs du Millénaire pour le développement et se sont engagés à mettre fin à la pauvreté extrême d'ici 2015. Sept ans plus tard, les progrès se font toujours attendre. Mais la pauvreté n'est pas inévitable! Des changements extraordinaires sont possibles. Le PLT déclare que
la pauvreté ne dépend généralement pas de causes naturelles, mais plutôt de causes politiques, économiques et sociales.

Pour permettre à des millions de tchadiens y compris les enfants de se sortir de la pauvreté, il est important de changer les règles du jeu. Mr Deby et ses alliés doivent comprendre que la richesse nationale de n’importe quel pays du monde n’appartient ni à une ethnie ni à une seule personne et moins encore à financer que la guerre. Un gouvernement issu du PLT adoptera une politique de lutte contre la Pauvreté. Il en a fera un axe central de sa politique de développement économique et social.

Pour cette raison, le PLT lance un appel pressant aux ONG internationaux de se joindre à des centaines d'organisations locales pour réclamer :

_ L’adoption par le gouvernement d’une loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale,
_ Que des pressions soient exercées sur le gouvernement MPS du Tchad pour l’amélioration de la situation des diplômés tchadiens en quête d’emplois entre les frontières tchadiennes.
_ Que le gouvernement MPS offre de l'aide aux personnes démunies et vulnérables que sont les enfants, les femmes et les personnes âgées du Tchad.
_ Que le gouvernement de Mr Deby instaure une taxe sur les opérations de change de toutes les banques étrangères qui siphonnent présentement le pays. La finalité première de cette taxe serait de combattre la volatilité des taux de change. Ce sera, en effet, un moyen intéressant de se procurer des fonds pour financer le développement. Il faut s’assurer que la sortie de la pauvreté soit possible même au salaire minimum. La loi fixera à la société et au gouvernement de tendre vers un Tchad sans pauvreté. De telles cibles sont un passage obligé.
_ Que le gouvernement du MPS obtienne l'annulation de la dette du Tchad, (pays le plus piller donc le plus pauvre vu des pays pilleurs de richesses naturelles tchadiennes).

Une année a passé depuis que 36 millions de personnes dans plus de 70 pays se sont unies autour de l'Appel Mondial à l'Action contre la Pauvreté, et ont demandé aux dirigeants du monde d'agir, selon les paroles de Nelson Mandela, pour vaincre l'injustice créée par la pauvreté mondiale. En Grande-Bretagne, 250 000 personnes ont défilé à travers Edimbourg pour que le G8 passe à l'action, et partout dans le monde 2 milliards de personnes ont regardé Live 8. Au Canada, près de 250 000 personnes se sont jointes au mouvement. Au Québec, 60 000 personnes ont écrit au Premier ministre. Tous demandaient aux dirigeants une annulation effective de la dette, une aide au développement plus important et de meilleure qualité et un commerce plus juste. C'est un nouvel objectif qu'ils ont fixé pour toute une génération : faire de la pauvreté une histoire du passé.

Les dirigeants du G8 ont répondu en acceptant d'annuler les dettes que 40 des pays les plus pauvres du monde devaient à la Banque Mondiale, au FMI et au Fonds de Développement Africain. Ils ont également promis d'augmenter l'aide aux pays pauvres de 50 milliards de $ d'ici à 2010, et d'en consacrer la moitié à l'Afrique. Ils ont promis des augmentations de l'aide humanitaire, plus de soutien pour le maintien de la paix et le contrôle des armes, et ils ont demandé que soit prise au niveau mondial une série d'accords commerciaux favorables aux nations pauvres. Enfin, ils ont convenu de s'occuper des changements climatiques. Même si ces promesses n'étaient pas à la mesure des demandes et des besoins pour éradiquer la pauvreté, elles représentaient tout de même un ensemble substantiel d'engagements qui, s'ils étaient suivis d'effet, auraient le potentiel de changer la vie de millions de personnes.

Création d’un comité consultatif et d’un observatoire

Alors que la loi doit susciter la participation citoyenne et la mobilisation de la société, l’instauration d’un comité consultatif et de l’observatoire sera requise par cette loi contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Ce Comité Consultatif aura pour mission de passer au peigne fin tout le programme action du gouvernement. Ce Comité consultatif maintiendra sa propre mobilisation suite à la publication de ce plan d’action. « Tant que la pauvreté sera un empêchement à la réalisation effective de l’égalité en droits, il faudra continuer à ouvrir les chemins », conclut le président du Parti Libéral du Tchad.

Des changements sont encore possibles et nos dirigeants du Tchad doivent tenir les promesses qu'ils ont faites lors de leurs campagnes présidentielles en 2006. Dans le cas contraire, ils doivent au plus s’informer et adopter les objectifs du Millénaire pour le développement.

Pour le Parti Libéral du Tchad, le gouvernement MPS devra aussi démontrer de la cohérence dans son approche de l’emploi comme solution à la pauvreté. Si l’accès à l’emploi doit être encouragé, il suppose une attention particulière à l’amélioration des normes du travail et de l’environnement social et économique. La logique voudrait qu’un salaire minimum à temps plein conduise à la sortie de la pauvreté. Cette attention à la pauvreté au travail est encore appelée ‘’ prise de conscience patriotique ‘’.



Mika Lelita Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad (PLT)
B.P. 1323 N'Djamena, République du Tchad

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