Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 9 /Avril/2007
Tchad / Vie politique / l'hégémonie impériale ou arabe
L'hégémonie impériale ou arabe peut-elle instaurer la paix au Tchad ?
L’hégémonie comme forme de domination
En tant que concept, l’hégémonie est une variante ou l’une des formes de la domination. Elle s’inscrit donc dans une logique de la puissance, qui conduit à articuler des capacités inégales, et peut être au préalable à réaliser cette inégalité à son profit. On peut entendre le terme de différentes manières, et il convient donc de préciser le sens ici retenu. Il faut d’abord le distinguer d’autres formes avec lesquelles l’hégémonie ne doit pas être confondue, telles que l’impérialisme et le Leadership, ensuite le caractériser en lui-même.
Il s’agit d’un type de domination directe, lourde, totale, territoriale, politique, éventuellement coercitive, agglomérant des groupes disparates sans réellement les fusionner, et maintenant à l’inverse une discrimination plus ou moins accusée entre eux, au profit d’un groupe bénéficiaire qui tend à universaliser ses valeurs mais non ses intérêts. Le modèle historique auquel on est souvent tenté de comparer les États-Unis d’aujourd’hui et de demain. Cette forme impériale a connu au long des temps d’autres avatars, et l’on a déjà mentionné les Empires coloniaux qui ont marqué l’apogée collective de l’Europe. L’échec historique répété et de plus en plus rapide de cette forme de domination.
L’hégémonie comme forme particulière de domination à vocation universelle doit trouver sa place et son originalité parmi les formules précédentes. Elle est l’une des options ouvertes par la supériorité, comme l’impérialisme ou le Leadership. La supériorité ou la singularité pures sont en effet difficiles à maintenir, même si l’on éprouve parfois le soupçon que les États-Unis mènent pour leur compte et dans leur intérêt exclusif une guerre économique prédatrice, avec l’ouverture forcée des marchés et la mondialisation.
Il est clair que l’hégémonie s’éloigne de l’impérialisme, parce qu’elle récuse toute maîtrise territoriale et politique directe comme impraticable, inutile, trop coûteuse et contraire à ses objectifs voire à ses valeurs. Elle suppose à l’inverse une domination indirecte, qui met en œuvre les moyens des assujettis eux-mêmes, lesquels doivent trouver certains avantages à une telle situation - par exemple une contribution nécessaire à leur sécurité, ou certaines formes de coopération utiles. Elle repose ainsi sur une culture de la soumission, sur la reconnaissance d’une supériorité que l’on accepte.
On peut également dire, le Leadership cherche à regrouper et à unir, l’hégémonie cherche à diviser et à séparer, ce qui demande, mais aussi suppose une puissance moindre. Le Leadership suppose enfin une puissance solidaire, alors que l’hégémonie implique une puissance solitaire.
LES COMPOSANTES DE L’HEGEMONIE AMERICAINE
L'hégémonie américaine dans le monde est au centre des discussions. Il faut mettre l'accent sur la nécessité de trouver des alternatives pour garantir la justice et les intérêts des peuples. « Les États-unis prétendent défendre la liberté et le respect des lois alors que leur stratégie ne respecte pas la souveraineté des pays et la légitimité internationale. Ils ne se soucient que de leurs intérêts. Les guerres américaines ne sont pas crédibles .Les américains cherchent à imposer une fausse démocratie dans le monde pour réaliser leurs intérêts. Le monde a plus besoin des États-Unis que les États-Unis n’ont besoin du monde. Ce n’est pas une définition, mais une caractéristique de l’hégémonie. Il en résulte d’abord une dissymétrie fondamentale dans les relations que ce pays entretient avec les autres, dissymétrie à ce point substantielle que jamais elle ne se résorbe dans la fameuse relation inversée du maître et de l’esclave. Le modèle économique américain, pas davantage que les autres, n’a été jusqu’à présent capable de fournir une recette pour le développement des économies sous-développées, alors que la pauvreté croissante d’une large partie de l’humanité constitue l’un des problèmes de fond les plus taraudants de l’époque.
La trajédie tchadienne, d'aujourd'hui, se jouent sur quelques registres bien distincts: les guerres identitaires liées à la décomposition d'états (Rwanda, Tchétchénie) et les guerres de «police» impériale (comme en Irak et au Tchad). Les sciences sociales ont dû développer de nouveaux outils conceptuels pour penser leur déroulement et leur résolution. L'affrontement bipolaire entre les États-unis et la France sur le dos du Tchad créant l’envie aux libyens et soudanais de créer la foutaise au Tchad ne doit pas être sans conséquences.
Vous qui êtes laïc de confession chrétienne, que pensez-vous de cette déclaration de Khadafi ?
Les leaders arabes de la rébellion interpellés
(TchadVision06/04/2007)
Depuis plusieurs jours, la délégation de la rébellion qui s’est rendue à Tripoli pour répondre à l’invitation de Kadhafi est de retour et précisément dans le grottes et montagnes du Tchad.
Force est de constater que Kadhafi a déroulé clairement son jeu favori, semer la zizanie entre les représentants des mouvements armés. ZoomTchad en avait déjà fait état lors du ralliement de Mahamat Nour.
De manière claire et nette, les autorités libyennes se sont adressées directement aux représentants arabes des mouvements armés : « Kadhafi soutient Idriss Déby et souhaite que vous le rejoigniez, et il s’assurera que vous ayez toute votre place. J’ai beaucoup fait pour vous les arabes, et je souhaite continuer mais vous devez être aux côtés de Deby. « Les autres ne m’intéressent pas ». Devinez lesquels alors ?
C’était en substance le message de Kadhafi.
Notre passé est triste, notre présent est tragique. A quand les tchadiens du nord comprendront qu’il faut arrêter de faire aveuglement confiance aux étrangers et de comprendre que notre pays semble n’avoir plus d’avenir ? Le Soudan et la Libye veulent placer le Tchad sous l'hégémonie arabe, afin que les tchadiens étudient la culture et la langue arabes; pourtant eux, les Arabes, ne connaissent rien à notre culture.
Mika-Lelita Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
B.P 1323 Ndjaména République du Tchad
Tél : (235) 670- 4990 ou (235) 630 -6687
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire