Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 15/Avril/2007
Tchad / Vie politique / Quel espoir de Vivre en démocratie au Tchad !
QUEL ESPOIR DE VIVRE EN DÉMOCRATIE AU TCHAD?
Vivre en démocratie, c’est vivre dans une société où l’on cherche à assurer le respect des droits tant individuels que collectifs. La liberté syndicale en fait partie. Elle comprend le droit d’association et d’organisation, le droit de négocier et le droit de grève. Comme bien d’autres droits et libertés, par exemple le droit de vote pour les femmes. Dans certains pays les droits des femmes furent conquis à la suite d’importantes luttes, dans d’autres le sort des femmes est laissé pour compte. Leur exercice vise à limiter la détermination unilatérale des conditions de travail par les employeurs. « La liberté syndicale et le droit de négociation collective sont des droits de l’homme au travail fondamentaux indissociables de la démocratie. Ils servent d’appui aux libertés civiles et assurent une protection contre la discrimination, l’ingérence et le harcèlement »
Il faut reconnaître qu’il y a des pays comme le Tchad dans lesquels les droits individuels et collectifs sont bafoués, voire inexistants. Dans ce pays, des efforts importants doivent être faits afin de contrer l’exploitation sous toutes ses formes. Mais cela ne doit pas pour autant nous empêcher de constater que le paysage est très inquiétant dans le Tchad de actuel qui se moque royalement des pays de vraie démocratie. Du bout des lèvres, le Tchad des années 2007 s’annonce démocratique et soucieux des droits et libertés, dont le droit à la libre négociation. Ces derniers temps, les interventions du gouvernement en matière de relations avec les citoyens portent à réfléchir.
La démocratie ne peut jamais être considérée comme acquise…
Des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer l’état de la démocratie au Tchad:
« recul de la démocratie », « déficit démocratique », « démocratie malade », « démocratie sur mesure », et autres expressions pour cerner la tendance lourde qu’impriment de plus en plus les politiques dictatoriales du gouvernement Tchadien. Dans un Tchad où dominent la finance et les multinationales (Esso, Shell, Pétronas, Elf etc.), où la richesse du pays augmente alors que les écarts entre les riches Zaghawa et les pauvres exclus, issus d’autres ethnies, ne cessent de s’accroître, où le tout économique est le principal phare de la prise de décisions politiques, le questionnement prend de l’ampleur. Le pire ennemi de la démocratie, c’est la démobilisation et le cynisme qu’engendre cette nouvelle donne économique qu’est le pétrole de Doba. Comment les citoyennes et les citoyens, les travailleuses et les travailleurs reprendront-ils part aux débats qui les concernent en premier lieu ?
Sous le MPS, au Tchad, la démocratie ne peut jamais être considérée comme acquise, il s’agit d’une quête sans fin. Elle exige une vigilance de tous les instants de la part de tout le monde. Certes, il faut réviser un certain nombre de règles parlementaires pour contrer les abus de pouvoir répétés, il faut repenser le mode de scrutin pour favoriser l’expression d’alternatives politiques. Mais, pour se maintenir, la démocratie doit aussi reposer sur la délibération et la participation, sur l’éducation et l’information. En fait, c’est à nous toutes et à nous tous qu’il revient de la définir concrètement et de la mettre en œuvre.
L’État garant du bien commun
Pour mieux saisir la place que prend l’État dans nos vies, il suffit de faire le tour de ce que nous accomplissons quotidiennement pour réaliser que nous utilisons constamment des services qui sont financés par les deniers publics, sous la responsabilité d’une administration publique, qu’elle soit nationale, régionale ou municipale. Depuis la chute du mur de Berlin, on nous répète qu’il faut diminuer le rôle de l’État, que nous avons vécu au-dessus de nos moyens, qu’il faut faire les choses autrement, que l’État doit maintenant se concentrer sur ses missions essentielles. Ce discours sur les missions essentielles de l’État est au coeur de la rencontre entre l’Exécutif du Parti Libéral du Tchad et les commissions spécialisées du Parti. Pour Mika-Lelita Yondoloum, par exemple, les missions essentielles de l’État se résument à peu de choses près à la santé et à l’éducation, et ce, sans exclure la privatisation de certains services administratifs. Quant au tchadien ordinaire, au sens citoyen du terme, il a très grande conscience de l’ampleur et de l’importance de l’action de l’État dans la vie des populations.
Pensons à l’utilisation des routes, des trottoirs, des feux de circulation, des piscines, des pistes cyclables, du transport en commun, des bibliothèques, des parcs, de l’électricité, de l’eau courante, des établissements d’enseignement et de santé s'il y en a au pays de Deby. Ajoutons à cela tous les services de contrôle, de surveillance et d’application des différentes lois et chartes qui régissent notre vie en société, que ce soit en matière de justice, d’environnement, d’alimentation et d’installations sanitaires, de droits du travail, de droits et libertés, de soutien à la famille, de lutte à la pauvreté, etc. Mais pourquoi est-ce si essentiel que ce soit l’État et non le secteur privé qui offre et développe ces services, les contrôle et les administre ?
Parce que le rôle de l’État est d’être garant de l’intérêt général, du bien commun, il est l’expression politique de l’intérêt collectif. Parce que le rôle de l’État est d’avoir une vision à long terme du développement économique, social, politique et culturel de tout le territoire afin que tous les citoyens en bénéficient. Parce que, quand les services ont un caractère public, ils appartiennent en propre à la population et que celle-ci peut critiquer et orienter leur gestion par certains pouvoirs citoyens et par l’exercice d’un rapport de force social. Parce que les entreprises privées n’ont aucun compte à rendre à la population, seulement à leurs actionnaires. Parce que la priorité du secteur privé n’est pas de donner des services de qualité, accessibles partout au Tchad, mais seulement de faire le plus de profits possible, le plus rapidement possible.
Le rôle de l’État tchadien remis en question
Parmi les moyens utilisés pour remettre en question le rôle de l’État, le diminuer, le ramener à ce qu’ils appellent « ses missions essentielles », le discours sur la prétendue vétusté du modèle tchadien revient souvent. C’est un slogan récurrent car la conception de l’État du Tchad actuel ne correspond plus aux défis que pose le XXIe siècle mais correspond au 19ème siècle avec cet esprit rétrograde en vigueur au Tchad.
Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
BP 1323 Ndjaména - Tchad
Tél : (235) 670 -4990 ou (235) 630- 6687
Email: pltchad_7@hotmail.com
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