vendredi 27 avril 2007

Méchanceté du Chef de l'Etat Tchadien

Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad

N'Djamena le 27/Avril/2007

Tchad / Vie politique / déclaration de Idriss Deby



Déclaration du Chef de l'Etat Tchadien


Jugez par vous-mêmes si ce n’est pas par orgueil personnel lorsque Mr Deby, chef de l’État de la République du Tchad déclare :

« j,ai décidé de punir les tchadiens pour leur ingratitude, individuellement et collectivement ». Que pensez-vous d'une telle déclaration ?

Est -il conscient du délabrement de l’administration publique et territoriale, de son refus de
payer régulièrement les salaires, les pensions, de son refus de résoudre des problèmes simples mais cruciaux, tels le problème énergétique, le manque d’eau potable, des infrastructures de télécommunication et des transports retrogrades, etc., rentrent dans le cadre de la punition collective. Quant à la punition catégorielle, elle concerne des communautés, des régions, etc.

Effectivement, quoique un peu tirée par les cheveux... car je ne pense pas que Deby soit capable d'une réflexion philosophique aussi profonde, c'est une belle analyse sur les causes de la dérive d'un régime et sur les conséquences de la solitude du pouvoir que subissent la plupart des chefs d'Etat, notamment lorsqu'ils ne savent pas bien s'entourer de conseillers compétents qui ne craignent pas de dire franchement la vérité et de faire des suggestions,

-qu'il n'y a pas de véritables mécanismes démocratiques mis en place qui permettent l'expression et l'écoute de la volonté des populations,


-que la presse n'est pas véritablement libre de réfléchir et de s'exprimer comme bon lui semble en toute circonstance sur n'importe quel sujet,


-qu'il n'y a pas de vraie séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire qui fait que les lois votées par les représentants du peuple sont bien exécutées par le gouvernement et l'administration publique et

-que les sanctions en cas de manquement à la loi sont bien mises en application,


-qu'il n'y a pas de corps de justice véritablement indépendant qui fait qu'il y a un véritable Etat de droit qui soumet les pouvoirs publics à un contrôle juridictionnel qui les oblige à respecter la légalité,
que la corruption, la prévarication, les détournements de fonds, les trafics d'influence et les abus de pouvoir de toute sorte des responsables politiques et des fonctionnaires empêchent ou entravent la bonne gestion des affaires publiques et déstabilisent le fondement même des institutions démocratiques et

-par ailleurs compromettent plus ou moins gravement la confiance des citoyens en la probité et l'impartialité de l'administration,

-amènent la plupart des gens à se résigner et à complètement se désintéresser de la vie publique,

-démotivent finalement les forces actives qui pourraient éventuellement changer l'état des choses et amènent certains à se rebeller ou à fuir le pays,


-que rien n'est mis en place pour protéger les fonctionnaires eux-mêmes, ainsi que les juges, les élus et acteurs du secteur privé vis-à-vis des manoeuvres directes ou indirectes dont ils pourraient être la cible ou les complices involontaires et leur permettre d'exercer correctement leurs fonctions et de remplir pleinement leurs devoirs en leur donnant les moyens nécessaires et utiles pour dénoncer toute pratique répréhensible et s'opposer à tentative externe ou d'un supérieur visant à les empêcher explicitement ou implicitement de se conformer à leurs obligations,


-que rien n'est fait pour que l'Etat fonctionne de manière la plus impartiale, transparente et équitable possible, et dans le respect de l'intérêt général tout en veillant à concilier du mieux possible les intérêts et besoins fondamentaux et légitimes de chacun,


-qu'il n'y a pas de pouvoirs de réflexion, de régulation et de surveillance et de contre-pouvoirs qui veillent à la bonne gouvernance et signalent toute dérive ou tout écart et qui puissent corriger le tir au cas où les résultats obtenus ou en cours de réalisation ne sont pas conformes aux objectifs fixés, et


-qu'il n'y a personne qui occupe la fonction du fou du roi comme au temps de la noblesse de l'ancien régime ou comme peuvent en jouer le rôle les débats publics télévisées, pamphlétaires, critiques politiques, journalistes satiriques, humoristes et caricaturistes. C'est vraiment honteux !




Mika-Lelita Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad
Pltchad_7@hotmail.com


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