mercredi 20 juin 2007

SOUTIEN AU PARTI LIBÉRAL DU TCHAD


Pour une fois, le Tchad échappera aux caricatures, aux raccourcis faciles, comme on a pu le constater le 03 Mai 2006. Le non sens des consultations peu populaires qui ont curieusement reconduit l’usurpateur de pouvoir au trône.


Un choix entre deux conceptions


Au delà des programmes politiques et des propositions de projets de société dont il reviendra à chacun de juger de la pertinence et de l’audace, il est un fait marquant de la présence du Parti Libéral du Tchad : pour la première fois depuis longtemps, les Tchadiens auront un véritable choix entre deux conceptions opposées de la politique, deux systèmes de valeurs opposés, deux visions de la société très différentes. Nos partenaires européens sont particulièrement sensibles au choix que pourrait faire le Tchad nouveau, attendant de vivre des valeurs libérales et dirigé vers une option sociale-démocrate et une autre, conservateur, contraignant et autocratique. Ce choix entre deux systèmes de valeurs ne sera pas sans conséquence sur le sens de la politique africaine du Tchad, sa cohérence, son message et les valeurs qu’elle incarne. Un Tchad libéral sera soit plus enclin à marquer les vertus de son identité nationale par rapport à celles de ses partenaires, soit à mettre en avant les valeurs partagées des Africains ; soit à courir après sa propre grandeur en Afrique et dans le monde, soit à affirmer l’Afrique en tant que telle sur la scène mondiale ; soit à voir la mondialisation comme une compétition dans laquelle l’Afrique comptera des vainqueurs et des perdants, soit comme une chance de créer une dynamique gagnant-gagnant à l’échelle du continent.


Alors que l’option libérale met au premier plan la réussite individuelle et la compétition entre agents économiques, l’idée social-démocrate est fondée sur l’acceptation de l’économie de marché et sa régulation par la puissance publique et par la loi ; elle est en cela profondément en phase avec la vocation de l’Union Européenne, qui se veut « économie sociale de marché ».Le Tchad, pays du « non », est ainsi attendu au tournant par ses partenaires afro-européens, désireux pour la plupart de relancer leur processus d’intégration.


Se concurrencer ou coopérer : à quoi bon un gouvernement économique ?

Avec en bandoulière son slogan « travailler fort aujourd’hui pour mieux vivre demain », fait le pari qu’une baisse des coûts du travail sera à même de relancer la croissance économique du Tchad. La baisse des coûts du travail est la voie qu’a empruntée l’Allemagne depuis le milieu des années 90. Cette baisse des coûts du travail légitime a engagé un tel mouvement après la réunification, ceci à partir de lourdes réformes de son Etat-providence et au prix d’efforts considérables de la part de sa population. L’Allemagne a réussi son pari : dans la zone euro et doit composer avec un euro fort), et renvoie à la face de ses partenaires une position enviable dans la course à la compétitivité.




Mika-Lelita YONDOLOUM
Président du Parti Libéral du Tchad (PLT)
http://parti-liberal-du-tchad.blogspot.co

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