jeudi 3 mai 2007

Comment sortir du conflit tchadien


Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 03/05/2007
Tchad / Vie politique /conflit tchadien

Comment sortir du conflit tchadien


"A qui la faute ?" je serais tenté de répondre, non pas "A personne", mais "A tous ceux qui ont dirigé le Tchad ‘’ : en vrac, aux fanatiques religieux et extrémistes de tout bord qui continuent encore d’entretenir la haine de l’autre, chrétien ou musulman, depuis des décennies. Ceux-là ont affaibli puis mis à genou le Tchad, Le pays est ainsi devenu impuissant à imposer ses vues sans le concours de la France, de la Libye et du Soudan alliés inconditionnels.


Si la première responsabilité des violences actuelles revient indiscutablement au MPS et à ses parrains, il est parfaitement inacceptable que des populations dénient à Deby le droit de gouverner. La méthode et la proportion de la violence choisie par I. Deby sont moralement critiquables par les victimes civiles qu’elles occasionnent. En outre, on peut se demander si cette riposte disproportionnée, a pu asseoir la crédibilité militaire du Tchad . A notre point de vue la violence incarnée par le MPS et Idriss Deby est aujourd’hui contre-productive et doit constituer un aveu d’impuissance qui ne peut qu’encourager le MPS à arrêter ses actions de violence. Au-delà de la question de la responsabilité de chacun des acteurs et spectateurs de ce conflit séculaire, la seule question qui vaille me paraît plutôt être "Comment en sortir ?" : comment sortir du cycle des violences actuelles, et plus généralement comment sortir par le haut au conflit tchado-tchadien, i.e. trouver une issue qui satisfasse les revendications légitimes tant des citoyens musulmans qui souffrent des affres de cette dictature MPS que des citoyens chrétiens à vivre en paix dans un État viable ?


Une force d’interposition digne de ce nom, sous l’égide de l’ONU, constitue à court terme la réponse la plus crédible. Ensuite, et sans doute au grand dam des tenants d’une politique devenue caduque dite primaire, seul un changement de doctrine des Etats-Unis en matière de politique étrangère pourra constituer le catalyseur d’un éventuel processus de paix : un rééquilibrage de leur approche du conflit tchadien (qui devra se montrer moins systématiquement favorable aux thèses MPS) et un dialogue avec toutes les régions (fût-ce au prix de quelques concessions pour laisser le Tchad de poursuivre sous contrôle international ses activités de développement) sont les conditions préalables d’une reprise des efforts diplomatiques en vue d’aboutir à une solution négociée et acceptable par tous. Et pour s’inscrire dans la durée, un éventuel processus de paix devra pouvoir s’appuyer sur une prospérité économique retrouvée dans le regroupement des régions tchadiennes impliquées dans le conflit tchadien.

PS : A ceux qui seraient tentés de considérer que la manœuvre Soudano libyenne ne nous concerne pas, je tiens à rappeler qu’il nous concerne à double titre : sur le plan moral, par les victimes civiles qu’il entraîne, et plus prosaïquement sur le plan géopolitique et économique, par les risques d’embrasement généralisé de l’Afrique centrale et plus qu’il engendre par l’impact que cela aurait sur la qualité de la vie, sur notre croissance économique, et par les prétextes qu’il fournit aux terroristes de tout poil en cabale dans les régions du septentrion tchadien pour justifier leur haine de l’Occident et du Sud chrétien.


Mika-L. Yondoloum
Président du PLT
BP1323 Ndjaména Tchad Ndjaména
tél : (235) 670-4990 ou (235) 630 -6687
Email : pltchad_7@hotmail.com

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