TCHAD : CONSTAT D' ÉCHEC GLOBAL

Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 07/05/2007
Tchad / Vie politique / Constat d'échec global

TCHAD : CONSTAT D’ÉCHEC GLOBAL

Malgré les nombreux écrits des citoyens, la profusion de journaux et de magazines et le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le Tchad accuse toujours un déficit chronique de libre expression et de démocratie dans nos campagnes.

Les hommes politiques, d’abord. Ils ne s’expriment plus : ils ne communiquent plus. Avant d’être dirigeants et stratèges, ils sont d’abord bergers ‘’petit peuple’’, orpailleurs ou modestes employés de l’État. Rien ne les dérange chaque fois que vient le temps de prendre une décision collégiale. La prise de décision se fait dans le clan ou dans la région non pas en fonction de l’impact que cela peut avoir sur l’image du clan, et non en fonction de l’intérêt général des citoyens ou d’une vision à long terme sur le développement d’une ville ou d’une région du pays mais en fonction de l’égoïsme et de l’humeur d’un seul homme au gouver-nement. En plus de vouloir montrer aux yeux du monde l’« efficacité de la décision tribale », il faut que toutes les ethnies aient l’air « sympa » et « cool ». Ils sont à la fois les victimes, et les acteurs d’une société où il faut essentielle-ment faire des choses qui se voient, où tout se joue sur l’apparence, où tout repose sur des bases superficiellement claniques.

Nous sommes tous responsables de cette situation. Nous avons été conditionnés (ou nous nous sommes conditionnés nous-mêmes) pour accomplir notre devoir minimum de citoyen en déposant régulièrement des bulletins de votes dans des urnes et en oubliant que la démocratie et la liberté d’expression ne se limitaient pas à cela. Nous avons perdu l’habitude de contester, de réfléchir, rejetant la responsabilité de tous les malheurs du monde sur quelques élus prêts et non élus à tout pour rester au sommet de la pyramide. La libre pensée des citoyens est devenue dans ces conditions presque anormale et se limite à la haine et au refus de l’autre. Cette attitude rétrograde est plus ou moins orientées vers la violence issue de la « pensée pré-fabriquée ».

Même si la démarche de révolte me paraît recevable et de valeur car raisonnable, c’est un constat d’échec global qu’il me faut donc formuler aujourd’hui Il faut décoincer les régions, les villes » et redonner aux gens l’envie et le besoin de faire valoir leurs opinions sans crainte et sans complexe. Lorsque la passion et l’envie disparaissent, il faut savoir passer à autre chose.

Mika-L. Yondoloum
Président du PLT
BP1323 Ndjaména Tchad Ndjaména
tél : (235) 670-4990 ou (235) 630 -6687
Email : pltchad_7@hotmail.com

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