RECHERCHE DE LA PAIX AU TCHAD

Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 19/05/2007
Tchad / Vie politique / la question de la paix au Tchad


Recherche de la paix au Tchad

La paix au Tchad se distingue des autres domaines à la fois par la définition de son objet: violence répétitive, réconciliation nationale sans profondeur et par sa méthode: qualitative, comparative ou quantitative. Dans la malheureuse situation du Tchad deux distinctions sont nécessaires afin de comprendre la véritable dimension de la notion de paix recherchée pour ce pays par de vrais ainsi que par de plus faux amis.

Pour le Tchad, premièrement, il s'agit de connaître ce qui est recherchée : est -ce la paix négative ou la paix positive. La paix négative, c'est l'absence de guerre ou de violence directe et physique entre les groupes ethniques. Savoir pourquoi et comment sont nées les guerres qui se succèdent dans ce vaste pays d’Afrique Centrale, savoir qui préparent les factions en conflit enfin qui les prépare, avec quels moyens et pourquoi le fait-on ! Pour ce qui est de la paix négative, c’est ce qu'il faut entreprendre pour empêcher que ces violences à répétition ne se développe davantage. Cette démarche est certes une tâche prioritaire mais insuffisante.

En effet, l'idée de paix positive comporte en outre le refus de la violence programmée. Il faut entendre par violence programmée tout ce qui détruit les hommes dans leur être psychique, physique et spirituel de manière anonyme et sans qu'ils soient agressés personnellement par les armes (par exemple, un enfant doué qui est privé d'éducation en raison de son appartenance raciale; un homme qui meurt de faim au milieu d'une monde abondant en nourriture.) Cette violence creuse un fossé considérable entre une réalité existante (analphabétisme, faim) et une réalité possible (éducation, santé). La réduction de la violence programmée, qui conditionne l'établissement d'une paix positive, se fonde sur certaines notions telles que justice sociale, équité, émancipation, participation, liberté, responsabilité, droits de l'homme et bien-être. Elle se rapproche aussi concrètement d'une conception large de la lutte contre le sous-développement et l'autoritarisme.

Deuxièmement, il faut distinguer entre la paix statique et la paix dynamique. La première fige les conditions existantes qu'elles quelles soient. Elle évite très souvent la violence directe mais au prix de la violence programmée :Parlant de la paix au Tchad, il est primordial de savoir si une lutte armée pour plus de justice et de liberté est un mal nécessaire ou si, au contraire, une action non-violente s'avère la seule voie pour résister à l'injustice et à la répression.

Mika-L. Yondoloum
Président du Parti Libéral du Tchad

BP1323 Ndjaména Tchad
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