Communiqué de presse du Parti Libéral du Tchad
N'Djamena le 24/05/2007
Tchad / Vie politique / actualité
Tchad : débat des chefs, mettre en scène tous les partis et mouvements politiques tchadiens !
Au Tchad, l'organisation du débat télévisé des chefs de parti politique n'a jamais été une question d'intérêt national. Le législateur, ici identifié comme le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a toujours entravé la liberté de la presse, en refusant de légiférer sur cette question; ceci explique le fait qu'il n'y a aucune référence au débat télévisé dans la loi électorale du Tchad.
Dans un souci d'équité, la CENI devra réglementer la distribution du temps d'antenne mis gratuitement à la disposition des partis et le télédiffuseur TVT doit pouvoir offrir un tel service de façon équitable aux différents partis représentés à l'Assemblée nationale et à tous les partis et mouvement politiques qui émergent ou qui se préparent pour les prochaines élections générales réellement démocratiques.
Les débats télévisés relevant du temps d'antenne gratuit, le président de la CENI se doit de ne pas intervenir dans l'organisation du débat et il doit s'en remettre au télédiffuseur qui n'invitera donc que les chefs des partis candidats qui répondent à des critères clairs et précis, puis ensemble, ils auront à négocier la formule du débat et le nombre de participants.
Il n'y a pas eu de débat télévisé parce que le MPS (parti de la mouvance présidentielle) n'a pas voulu donner de visibilité aux autres partis tels que le Parti Libéral du Tchad (PLT).
Le Président du Parti Libéral du Tchad Mr Mika-L.Yondoloum, en vertu de sa volonté démocratique et pacifique de respecter tous les adversaires politiques, proteste et dénonce cette injustice qui prive les autres partis politiques d'une tribune médiatique exceptionnelle. Ne pas être vu au débat des chefs affecte la crédibilité de ces partis qui ne sont pas admis à cette grande messe médiatique. Cela crée deux classes de partis : les partis dits sérieux qui ont une chance d'accéder au pouvoir et tous les autres, marginaux, petits ou grands, qui ont peu de chances de faire élire un seul député.
Il y a en quelque sorte une barrière à l'entrée dans le système politique tchadien, et un parti doit faire la preuve de sa pertinence avant de pouvoir accéder au partage du temps d'antenne, et ce sans considérer tous les centaines de milliers de militants et sympathisants qui soutiennent ses idées et actions.
L'intérêt du public serait mieux servi si on abolissait cette restriction. Les partis de l'opposition soutiennent que les électeurs devraient avoir connaissance de toutes les offres politiques sur le marché électoral pour faire un choix éclairé. Mais si cette logique en apparence irréfutable était appliquée, il faudrait alors admettre au débat tous les partis qui présentent des candidats aux élections.
On ne voit pas très bien au nom de quoi il faudrait pratiquer une discrimination entre les petits, moyens et grands partis et accepter ou exclure tels ou tels mouvement ou formations politiques. Les critères de sélection seraient tout aussi arbitraires que ceux présentement appliqués par la CENI qui consiste à empêcher les autres partis de participer.
Il ne serait d'ailleurs pas sérieux de se fier à d'éventuels sondages, d'abord parce que ce n'est pas possible en l'état actuel du Tchad, et d'autre part, compte tenu des marges d'erreur pour décider qui participe ou non. Les résultats du dernier scrutin général sont à cet égard un indicateur plus fiable, du moins très éloquent.
Quoiqu'il en soit, pour répondre au voeu de justice du Parti Libéral du Tchad, son président appelle à un véritable débat des chefs, télévisé, public et réellement démocratique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire